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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 20:45

Communiqué de presse de CAP21

 

L’accident nucléaire au Japon : une situation inquiétante, une chape de plomb sur l’information ; CAP21 demande d’urgence un débat sur le nucléaire en France !

 

Pour CAP21 et Corinne Lepage, Président de CAP21, l’embarras apparent de Nathalie Kosciusko Morizet et l’assurance affichée d’Eric Besson lors de la conférence de presse notamment (mais aussi sur i télé dimanche soir) sur la catastrophe nucléaire au Japon traduisent une nouvelle fois la volonté des autorités nucléaires françaises de maintenir une chape de plomb sur une information véritablement transparente pour se cacher derrière une communication bien rodée qui rappelle étrangement celle que nous avions connue lors de Tchernobyl.

 

Ce n'est pas de l'information, mais de la communication dont le seul but est de défendre l'image de l'industrie du nucléaire. C'est exactement la même chose dans la bouche d'Eric Besson. L'idée c'est de réduire au maximum l'inquiétude, de séquencer les choses pour n'avoir jamais une présentation globale du problème et de toujours rassurer y compris en utilisant un langage abscons.

 

Nous avons entendu dimanche matin le directeur de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), c'était incompréhensible. C'est de la désinformation et de la «com». On ne peut avoir aucune confiance dans ce que ces gens racontent, ce qui est dramatique puisque cette industrie ne peut fonctionner que s'il y a une confiance. Et si cela fait peur, ça veut dire qu'il faut changer nos manières de faire.

Par ailleurs, CAP21 tient à exprimer ses plus vives inquiétudes quant aux risques encourus par les populations suite à l’explosion intervenue sur une centrale nucléaire au Japon.

De nombreuses informations contradictoires circulent actuellement, il est indispensable que les autorités puissent faire un point précis de la situation des différents réacteurs à l’arrêt et indiquer si un processus de fusion est amorcé ou non. L’IRSN a d’ailleurs confirmé la pertinence de cette hypothèse, type Three Miles Island. Il convient aussi de suivre l’évolution des vents et des courants atmosphériques pour évaluer les risques de dispersion du nuage radioactif. Cette vigilance concerne notamment nos territoires ultra-marins.


De ces évènements absolument tragiques pour le Japon, il faudra en tirer les conséquences sur l’évaluation des risques dans le domaine du nucléaire, trop souvent sous-estimés.

 

Aucune centrale, malgré les systèmes de sécurité mis en œuvre, n’est à l’abri d’un accident majeur. Le risque zéro n’existe pas.

En France, la centrale de Fessenheim est particulièrement vulnérable au risque sismique et d’inondation. Le 9 mars dernier, le TA de Strasbourg rejetait la demande de fermeture de la centrale formulée par un collectif d’associations et de communes.

D’autres centrales peuvent être soumises également à des catastrophes naturelles qui pourraient mettre en arrêt les systèmes de refroidissement des réacteurs : Il y a des centrales qui sont dans des zones inondables comme celle du Blayet (Gironde) qui a été inondée en 2003. Il y a aussi les risques de sécheresse. A Cruas, nous avons eu un accident dû à un manque d'eau avec le risque de ne plus pouvoir refroidir le réacteur.

Malgré le discours rassurant du gouvernement et des autorités, comme à l’accoutumée pour chaque accident nucléaire, la question de la sécurité doit être rapidement mise à l’examen au travers d’un débat national réunissant l’Etat, les autorités de sûreté nucléaire, les associations écologistes, collectivités, représentants de la société civile…

 

L’industrie nucléaire est une industrie qui coûte très cher à la collectivité, parce que nous payons la recherche que le secteur n'assume pas, parce que nous payons pour le démantèlement, pour les déchets, parce que nous avons payé toutes les infrastructures et que ce sont les actionnaires privés qui vont en bénéficier et qu'en plus nous sommes extrêmement dépendants sur le plan de l'uranium comme on l'a vu avec ce qui s'est passé au Mali et au Niger. Et pendant ce temps-là, on tue les énergies renouvelables. Ayons un débat honnête sur l'avenir énergétique de la France et après CAP21 souhaite un référendum sur la sortie du nucléaire.

 

Il est indispensable d’avoir une véritable évaluation du rapport bénéfices-risques et des coûts de la filière nucléaire et de sortir du nucléaire.

 

Pour CAP21, Jean Rapenne, Délégué Régional CAP21

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