Alors que la controverse sur le glyphosate bat son plein en Europe, un autre désherbant, le dicamba, est devenu source de polémique et de discorde aux Etats-Unis...
Alors que la controverse sur le glyphosate bat son plein en Europe, un autre désherbant, le dicamba, est devenu source de polémique et de discorde aux Etats-Unis...
PROPOS RECUEILLIS PAR BAUDOUIN ESCHAPASSE
La charcuterie industrielle pose un sérieux problème de santé publique. Au terme de cinq années d'enquête, le journaliste et documentariste Guillaume Coudray est parvenu à cette inquiétante certitude : les produits alimentaires nitrés, qui ont progressivement remplacé les salaisons artisanales, sont en partie responsables d'une explosion du nombre de cancers, notamment colorectaux. Les experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avaient tiré la sonnette d'alarme en octobre 2015 en classant la viande transformée, essentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l'homme ». Après avoir participé à la préparation de l'émission Cash Investigation dans laquelle Élise Lucet mettait sur le gril les lobbies de l'agroalimentaire, Guillaume Coudray remet le couvert dans un livre, Cochonneries. Comment la charcuterie est devenue un poison (éditions La Découverte). Outre sa démonstration implacable, il s'interroge aussi sur la responsabilité des pouvoirs publics quand ils continuent de fermer les yeux sur ce problème.
Le Point : Votre sous-titre fait frémir. La charcuterie industrielle est-elle vraiment devenue un poison ?
Elle était vendeuse d’électroménager mais rêvait de vivre dans la nature avec des animaux. A trente ans, Aline de Bast a décidé de changer de vie. Deux formations plus tard, la voilà éleveuse de chèvres et productrice de fromages à Barjon, petit village de 40 habitants.
Comment reconnaître un élevage heureux ? Sans rien y connaître en éthologie (la science du comportement animal), c’est tout de même assez simple : les animaux ont tous un petit nom. Même lorsque ce sont 40 chèvres alpines qui, au premier coup d’œil se ressemblent quand même pas mal.
Chez Aline de Bast, c’est comme ça : chacune de ses biquettes a un patronyme (Cacahuète, Bilbao, Milka, La Petite…). Parce que de toute évidence, elle les aime et que son troupeau est le symbole évident qu’elle est en train de réussir son pari…
Aline de Bast n’a pas hérité de son exploitation : la jeune femme originaire d’Is-sur-Tille était vendeuse d’électroménager chez Carrefour lorsque, ses trente ans approchant, elle décide de tout plaquer : « Je me suis dit : c’est maintenant ou jamais ». Elle qui rêvait de vivre dans la nature, auprès d’animaux, étudie le marché existant jusqu’à imaginer un troupeau de chèvres laitières. Elle commence par passer son BPREA (Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole).
Bonjour à toutes et tous, le magasin BLED sera ouvert pendant ces vacances : |
Semaine du 23 au 28 octobre Lundi : 10h - 13h Mardi : Fermé
Semaine du 30 octobre au 4 novembre
Lundi : Fermé
Mardi : 14h - 18h et Cochons ("La ferme du Bout d'Chemin")
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Des différences marquantes, considérées comme nutritionnellement bénéfiques, avec plus de polyphénols, moins de métaux lourds et de résidus de pesticides dans les productions « bio » : tels sont les résultats d’une revue bibliographique internationale, à laquelle a collaboré l’Inra, qui a comparé la composition des produits végétaux issus de l’AB avec ceux de l’agriculture conventionnelle.
Les aliments bio ont la cote ! - surtout les fruits et légumes – de plus en plus plébiscités par des consommateurs soucieux du lien entre leur alimentation et leur santé. Est-ce l’effet de cette demande sociétale, l’intérêt pour le sujet prend aussi de l’ampleur du côté des chercheurs qui multiplient les articles scientifiques (de 11 en 2000 à 50 en 2008). Les publications se suivent mais ne se ressemblent pas. La communauté scientifique se divise sur l'existence de différences nutritionnelles entre les aliments estampillés AB et ceux cultivés en conventionnel.
L’analyse la plus récente et complète remonte à l’année dernière. Les auteurs ont analysé les résultats de 343 publications internationales comparant des produits végétaux issus de l’agriculture biologique avec ceux issus de l’agriculture conventionnelle (fruits et légumes, céréales, herbes et épices, graines oléagineuses). Leur conclusion : les méthodes de production bio conduisent à des niveaux accrus de composés potentiellement bénéfiques pour la santé et réduisent les composés indésirables. « C'est la première méta-analyse qui permet de tirer des conclusions aussi marquées et statistiquement validées, » rapporte Philippe Nicot, co-auteur Inra de cette publication internationale conduite par l’Université de Newcastle. Les différences les plus marquantes concernent les concentrations de divers antioxydants nettement plus élevées dans les produits bio, de 19 % à 68 % pour certains polyphénols et flavonoïdes. De plus, les concentrations de cadmium1, les teneurs en azote (nitrates et nitrites)2, la fréquence de détection de résidus de pesticides3 sont inférieures en agriculture biologique.
Pour les auteurs de l’étude, ces résultats pourraient être liés aux pratiques agronomiques spécifiques prescrites en agriculture biologique. Ainsi, l'utilisation de certains fertilisants minéraux protège les agriculteurs d'une contamination de leur sol avec le cadmium souvent présent dans les engrais phosphatés. De même, l'exclusion d'engrais azotés minéraux et une utilisation parcimonieuse d'engrais organiques en agriculture biologique pourraient expliquer les différences mises en évidence pour les nitrite/nitrate. Pour les antioxydants, les choses sont plus compliquées. Ces métabolites secondaires sont souvent associés à des réactions des plantes à divers types de stress, avec des mécanismes très complexes qui font l'objet d'une recherche intense, notamment à l'Inra.
Selon l’étude de Newcastle, « le passage à la consommation de fruits, légumes et céréales bio (et des aliments produits à base de ces végétaux) conduirait à une augmentation de 20 à 40 % (et dans certains cas 60 %) de consommation en composés polyphénoliques sans augmentation de l'apport calorique ». Or, des études épidémiologiques ont clairement montré le bénéfice santé d'une consommation accrue de ces micronutriments aux effets antioxydants sur la réduction des risques de maladies chroniques, notamment des maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et certains cancers. À l'avenir, pour Philippe Nicot, « il serait essentiel de consolider ces résultats par des études médicales dans des conditions bien contrôlées et spécifiquement conçues pour identifier et quantifier les impacts sur la santé d'un passage à une alimentation issue de l'agriculture biologique. »
(1) Le cadmium est un des trois métaux toxiques (avec le plomb et le mercure) pour lesquels la Commission européenne a établi des niveaux maximum tolérables de contamination dans les aliments. Comme le cadmium est connu pour s'accumuler dans notre corps (en particulier dans le foie et les reins), toute réduction de consommation est bénéfique.
(2) Les teneurs en azote ont été trouvées plus basses dans les cultures issues de l'AB, inférieures de 10 % pour l'azote total, de 30% pour le nitrate et de 87% pour le nitrite par rapport aux cultures conventionnelles. Les concentrations plus élevées en nitrate et nitrite dans les cultures conventionnelles sont soupçonnées d'être liées à l'utilisation d'engrais azotés minéraux, qui sont strictement proscrits par les normes de l'AB. Des teneurs alimentaires élevées en nitrites ont été décrites comme des facteurs de risques importants pour le cancer de l'estomac et d'autres maladies.
(3) Une proportion importante d'échantillons de cultures conventionnelles examinés par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) contiennent des résidus de pesticides dépassant les niveaux autorisés. Des dépassements des limites maximales de résidus (LMR) ont été trouvés dans 6,2 % des échantillons d'épinards, 3,8 % de ceux d'avoine, 3,4 % de pêches, 3 % d'oranges, 2,9 % de fraises et de laitues, 2,8 % de raisin de table et 2,7 % de pommes.
Le facteur clé, outre la puissance statistique des méthodes utilisées pour cette nouvelle analyse, est la base de connaissances scientifiques très complète sur laquelle elle est fondée (343 publications, toutes focalisées sur les productions végétales, dont la liste est mise à disposition du public par les auteurs : http://research.ncl.ac.uk/nefg/QOF). Cela présente un contraste énorme avec les études plus anciennes, qui s'explique en partie par le fait que 50 % des articles scientifiques analysés aujourd'hui ont été publiés depuis 2006. Plus on a de données à analyser, plus on est en mesure de cerner la variabilité des situations et de mettre en évidence des différences statistiquement significatives.
Synabio • 4 octobre 2017 12:22
Synabio • 22 octobre 2017 16:46
Le marché des produits bio
Un salon qui répond au dynamisme du marché des produits biologiques en Europe et en France.
À l'image d'un marché européen en pleine croissance qui dépasse les 22 milliards d'euros, le marché de la bio français atteint 6,9 milliards d'euros fin 2016, il enregistre le plus fort taux de croissance en Europe : +21,84%
La France est le deuxième pays européen consommateur de produits biologiques après l'Allemagne. Le rayonnement de la bio en France est en plein essor. Plus de 21 fermes bio se créent chaque jour en France.
La bio fait désormais partie du quotidien des Français et 9 sur 10 déclarent consommer bio au moins occasionnellement. Les produits les plus consommés sont les fruits et légumes, les produits laitiers, les oeufs, les produits d'épicerie, les boissons, la viande et le pain.
La restauration hors domicile :
La restauration hors domicile bio a un fort potentiel de développement avec une évolution marquée des consommateurs sur les 5 dernières années.
Demandeurs de produits bio pour leur consommation quotidienne, les français sont 79% à être intéressés par la bio dans les restaurants et 73% sur leur lieu de travail. 88% des parents souhaitent des repas bio à l'école.
Les cosmétiques bio :
La France est le second marché européen de la cosmétique bio, avec 450 millions d'euros et une progression de +7%. Au niveau mondial, le marché représente 7,7 milliards d'euros avec une croissance annuelle de 10% qui devrait se maintenir dans les 5 prochaines années pour atteindre 19,8 milliards de dollars en 2022.
Les compléments alimentaires :
Le marché des compléments alimentaires atteint 1,54 milliard d'euros en 2015, en hausse de +3,9% par rapport à 2014.
Le segment stress-sommeil se développe fortement avec les produits à base de magnésium, ainsi que le segment de la digestion. Le segment de la minceur est en recul en 2015 après deux années de croissance.
Sources : Agence Bio, Cosmébio, Synadiet
Pour répondre de façon cohérente à cette demande en pleine croissance, Natexpo vous propose un salon exclusivement réservé aux professionnels de la filière biologique, écologique et des compléments alimentaires pour assurez votre développement commercial en Europe et dans le monde entier.
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