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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 11:12
les consommateurs français veulent la vérité et être protégés

 

 

Dans une enquête diffusée jeudi 7 novembre dans l'émission "Envoyé spécial" sur France 2, on s'entend dire une fois de plus ce qu'on nous répète depuis un bon moment : les saumons d'élevage de Norvège sont bourrés de substances toxiques. Des produits chimiques utilisés dans leur nourriture et dans les substances avec lesquelles on les asperge.

Arsenic, cadmium, plomb, dioxines, PCB, Diflubenzuron, ethoxyquine, voilà ce que contiennent nos saumons en provenance de Norvège, dans des proportions au-dessus des seuils de danger quelquefois. Mais même en-dessous des limites recommandées, peut-on croire que ce cocktail ne soit pas énormément nocif pour notre santé?

La France qui consomme environ 15% de la production du pays nordique est le plus gros importateur de saumon norvégien, et l'essentiel du saumon que nous consommons (dont 30% pendant les fêtes de fin d'année) vient des fjords de ce pays. Un marché multiplié par trois en vingt ans, qui pèse plus de 400 millions annuels. 

La Norvège de son coté ne cesse de se justifier auprès de ses pays-clients et qui lui demandent des comptes. En réaction au reportage d'Envoyé Spécial le lobby des éleveurs de saumons (regroupé au sein du Centre des Produits de la Mer de Norvège) a immédiatement diffusé un communiqué sur son site. On y apprend qu'en gros il n'y a pas de problème de santé publique.

Le gros souci quand même est qu'aucune expertise indépendante n'existe en Norvège.

Qui dit vrai alors ? Envoyé Spécial, ou la Norvège?

Moi, en tant que consommateur, je demande à savoir, et être protégé.

Savoir exactement ce que mon saumon acheté en barquette à mon supermarché chaque semaine contient.

Savoir si je peux vraiment manger mes 125g de saumon norvégien, 1 fois par semaine, 52 fois par an, 500 fois sur 10 ans, sans courir des risques.

Connaître précisément le contenu toxique de mon saumon, et les teneurs, et les conséquences de sa consommation sur ma santé.

Avoir des recommandations claires, sérieuses, basées sur des tests indépendants.

Je suis un citoyen de ce pays qui souhaite vivre en conscience, en particulier je veux si possible continuer à manger du saumon régulièrement mais je ne veux pas mourir à feux doux sans savoir ce que je mange, et j'interpelle donc solennellement M. Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture et Agroalimentaire, et Mme Marisol Touraine, Ministre de la Santé, pour qu'ils se saisissent du sujet, et nous disent la vérité

et nous protègent.

1ers clients de la Norvège pour son saumon, nos voix comptent en cette veille des fêtes de fin d’année. Signez et diffusez ma pétition, d'avance merci!

 

 

de eric delannoy
Paris
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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 10:57

 

HugueDomains.com

 

"C’est scandaleux. Le Téléthon rapporte chaque année autant que le budget de fonctionnement de l’Inserm tout entier. Les gens croient qu’ils donnent de l’argent pour soigner. Or la thérapie génique n’est pas efficace. Si les gens savaient que leur argent

va d’abord servir à financer des publications scientifiques, voire la prise de brevets

par quelques entreprises, puis à éliminer des embryons présentant certains gènes déficients, ils changeraient d’avis. Le professeur Marc Peschanski, l’un des artisans de cette thérapie génique, a déclaré qu’on fait fausse route. On progresse dans le diagnostic, mais pas pour guérir. De plus, si on progresse techniquement, on ne comprend pas mieux

la complexité du vivant. Faute de pouvoir guérir les vraies maladies, on va chercher à les découvrir en amont, avant qu’elles ne se manifestent.

Cela permettra une mainmise absolue sur l’homme, sur une certaine définition de l’homme" : Jacques Testard, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et

de la recherche médicale (Inserm), spécialiste en biologie de la reproduction,

"père scientifique" du premier bébé éprouvette français,

et auteur de plusieurs essais témoignant de son engagement pour "une science contenue dans les limites de la dignité humaine", dans une interview accordée à Médecines-Douces.com. Testard écrit aussi sur son blog : "Les OGM sont disséminés sans nécessité puisqu’ils n’ont pas démontré leur potentiel et présentent des risques réels pour l’environnement, la santé et l’économie. Ils ne sont donc que des avatars de l’agriculture intensive qui permettent aux industriels de faire fructifier les brevets sur le vivant.

Au contraire, les essais thérapeutiques sur les humains sont justifiés quand ils sont la seule chance, même minime, de sauver une vie. Mais il est contraire à l’éthique

scientifique (et médicale) de faire miroiter des succès imminents des uns ou des autres.

Malgré la persistance des échecs, les tenants de la thérapie génique (qui sont souvent

les mêmes que ceux des OGM) affirment que « ça va finir par marcher  », et ont su créer

une telle attente sociale que la « mystique du gène » s’impose partout, jusque dans l’imaginaire de chacun. Le succès constant du Téléthon démontre cet effet puisqu’à coups de promesses toujours réitérées, et grâce à la complicité de personnalités médiatiques et scientifiques, cette opération recueille des dons dont le montant avoisine celui du budget de fonctionnement de toute la recherche médicale en France.

Cette manne affecte dramatiquement la recherche en biologie puisque le lobby de l’ADN dispose alors du quasi monopole des moyens financiers (crédits publics, industriels, et caritatifs) et intellectuels (focalisation des revues, congrès, contrats, accaparement

des étudiants…). Alors, la plupart des autres recherches se retrouvent gravement paupérisées - une conséquence qui paraît échapper aux généreux donateurs de cette énorme opération caritative…"

Dernière citation pour la route, extraite de l’ouvrage de Testard, Le vélo, le mur et le citoyen : "Technoscience et mystification : le téléthon. Depuis bientôt deux décennies, deux jours de programme d’une télévision publique sont exclusivement réservés chaque année à une opération remarquablement orchestrée, à laquelle contribuent tous les autres médias : le Téléthon. Ainsi, des pathologies, certes dramatiques mais qui concernent fort heureusement assez peu de personnes (deux ou trois fois moins que la seule trisomie 21 par exemple), mobilisent davantage la population et recueillent infiniment plus d’argent que des maladies tout aussi terribles et cent ou mille fois plus fréquentes. On pourrait ne voir là que le succès mérité d’un lobbying efficace, et conseiller à toutes les victimes de toutes les maladies de s’organiser pour faire aussi bien. Ce serait omettre, par exemple, que :

 - le potentiel caritatif n’est pas illimité. Ce que l’on donne aujourd’hui contre les myopathies, on ne le donnera pas demain contre le paludisme (2 millions de morts chaque année, presque tous en Afrique) ;

 - presque la moitié des sommes recueillies (qui sont équivalentes au budget de fonctionnement annuel de toute la recherche médicale française) alimentent d’innombrables laboratoires dont elles influencent fortement les orientations.

Ainsi, contribuer à la suprématie financière de l’Association française contre les myopathies (l’AFM, qui recueille et redistribue à sa guise les fonds collectés),

c’est aussi et surtout empêcher les chercheurs (statutaires pour la plupart, et donc

payés par l’État, mais aussi thésards et, surtout, post-doctorants vivant sur des financements de l’AFM, forcément fléchés) de contribuer à lutter contre d’autres pathologies, ou d’ouvrir de nouvelles pistes ;

 - il ne suffit pas de disposer des moyens financiers pour guérir toutes les pathologies. Laisser croire à cette toute puissance de la médecine, comme le fait le Téléthon, c’est tromper les malades et leurs familles ;

 - après vingt ans de promesses, la thérapie génique, ne semble plus être une stratégie compétente pour guérir la plupart des maladies génétiques ;

- lorsque des sommes aussi importantes sont recueillies, et induisent de telles conséquences, leur usage mériterait d’être décidé par un conseil scientifique et social

qui ne soit pas inféodé à l’organisme qui les collecte.

Mais comment aussi ne pas s’interroger sur le contenu magique d’une opération où des gens, allumés par la foi scientifique, courent jusqu’à l’épuisement ou font nager leur chien dans la piscine municipale... pour "vaincre la myopathie" ? Au bout de la technoscience, pointent les oracles et les sacrifices de temps qu’on croyait révolus..."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 16:29

Depuis plus de 20 ans, Francis Hallé, botaniste des forêts primaires tropicales,

cherche à faire un film sur ces milieux uniques.
En 2010 il rencontre Luc Jacquet et l’emmène en Guyane pour lui faire découvrir

ces univers incroyables. Le film se met alors en route dans la tête du réalisateur.

Depuis, le projet a trouvé le soutien de Bonne Pioche, société de production,

et de Disneynature, distribution en France. Il est devenu IL ETAIT UNE FORET,

grand film patrimoine sur les forêts tropicales primaires, dont la sortie est attendue

au cinéma en octobre 2013.

 

lien:


« Il était une forêt », long-métrage

 

 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 10:36

BOURGOGNE:

 

A quand l'ECO-TAXE pour les escargots !!!

 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 09:44

Dossier:  Viande

 

Documentaire poignant sur la réalité sordide d’un aliment

« La viande est vitale pour les bouchers, mais pas pour le reste de la population. » Prof. Claus Leitzmann (Institut des sciences nutritionnelles, Giessen, Allemagne)
La consommation mondiale annuelle de viande atteint 250 millions de tonnes. L’augmentation constante de la production de viande a non seulement des conséquences dramatiques sur l’équilibre écologique de la planète mais aussi sur notre santé. Mais d’où vient la viande et dans quelles conditions est-elle produite ?
Dossier Viande donne la parole à des médecins, des scientifiques, des experts en nutrition, un ex-boucher, et lève le voile sur la terrible réalité de l’élevage et de l’abattage des animaux ainsi que sur ses répercussions pour l’homme et la planète.

 


Voir le film

 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 09:31

 

 

 En avant première le nouveau film de Gilles Perret également réalisateur de "Walter, retour en résistance". c'est du beau boulot, c'est fort et je tiens à vous le recommander, surtout que s'il suscite un intérêt du public dans les 2 jours qui suivent sa sortie nationale, il aura de plus grandes chances d'être programmé et de rester un peu à l'affiche...

 

V.M

 

 

Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ».
Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance

à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.
Ce film vise à retracer le parcours de ces lois, pour en réhabiliter l’origine qui a

aujourd’hui sombré dans l’oubli. Raconter comment une utopie folle dans cette période sombre devint réalité à la Libération. Raconter comment ce programme est démantelé depuis, questionner la réalité sociale d’aujourd’hui, et voir comment les valeurs

universelles portées par ce programme pourraient irriguer le monde demain.

 


 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 09:18

Le Midi Libre

 

 

Desserts, pop-corn et margarine :
les Etats-Unis veulent bannir certains acides gras

 

Les autorités sanitaires américaines veulent bannir les acides gras trans artificiels présents entre autres dans des biscuits et des pizzas surgelées, citant les risques importants pour la santé, notamment cardio-vasculaires.

"C'est un pas important pour protéger un plus grand nombre d'Américains contre les dangers potentiels des acides gras trans", a déclaré la directrice de l'Agence des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA), le Dr Margaret Hamburg. "Bien que la consommation de graisses hydrogénées artificielles (ou acides gras trans) potentiellement dangereuses pour la santé ait diminué ces deux dernières décennies aux Etats-Unis, elle demeure une préoccupation majeure de santé publique", a-t-elle ajouté. "Une réduction supplémentaire des quantités de ces graisses dans l'alimentation des Américains pourrait éviter 20 000 crises cardiaques et 7 000 décès de plus chaque année", a souligné le Dr Hamburg. 

Des taux en acides gras déjà réduits

Les premières campagnes contre les graisses trans lancées par les groupes de défense

des consommateurs datent d'il y a une dizaine d'années. En réaction, de nombreux groupes alimentaires et distributeurs ont volontairement réduit les niveaux de ces graisses dans un grand nombre de leurs produits tels que des desserts, du pop-corn à faire cuire au four à micro-ondes, de la crème en poudre pour le café et des margarines.

De nombreuses chaînes de distribution alimentaires et de fabricants aux Etats-Unis ont déjà montré que la plupart de ces aliments pouvaient être produits sans acide gras trans, a souligné la FDA. Grâce à ces efforts et des campagnes d'information, la consommation de ces graisses a nettement diminué dans l'alimentation américaine.

Des produits de substitution trop riches

Cette décision a été saluée par des nutritionnistes qui ont néanmoins précisé que les groupes alimentaires continuent à utiliser des produits riches en graisses saturées et sucres. "Quand les industriels modifient la composition de leurs produits pour éliminer les graisses trans, ils les remplacent souvent par de l'huile de noix de coco et de palme riches en graisse saturée", prévient le Dr Dana Angelo White, professeur de diététique

à l'Université Quinnipiac (Connecticut, nord-est). "La restauration rapide vous rendra encore obèse même sans graisse trans car les aliments sont bourrés de mauvaises graisses saturées et de sucre néfastes pour la santé dans les quantités consommées dans le régime alimentaire typique américain", a souligné Christopher Ochner, directeur du Centre de la santé des adolescents à l'Hôpital du Mount Sinaï à New York.


 

 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 09:15
Un deuxième maïs OGM sur le point d'être autorisé malgré des impacts potentiels sur l'environnement

Christophe NOISETTE, Eric MEUNIER, novembre 2013

 

 

Le 6 novembre 2013 [1], la Commission européenne a annoncé qu'elle allait proposer « dans les mois qui viennent » au Conseil des ministres de l'Environnement d'autoriser

la culture du maïs TC1507 de Pioneer [2], malgré des impacts probables sur l'environnement reconnus par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA).

La Commission aurait pu, légitimement et légalement, soumettre aux États membres une proposition de rejet de la demande de Pioneer, notamment au regard de l'avis mitigé de l'AESA. Elle a préféré rester sur la proposition qu'elle avait déjà faite en 2009...

Ainsi, la probabilité que cette propositio n aboutisse à une autorisation de ce maïs GM

à la culture est grande. En effet, jusqu'à présent, les États membres n'ont jamais réussi

à dégager une majorité qualifiée pour accepter ou refuser une proposition d'autorisation présentée par la Commission européenne. Or, ce maïs étant dans les tuyaux de la Commission depuis 2001, c'est l'ancienne procédure de comitologie qui s'applique : la Commission, dans ce cadre, a obligation de valider sa propre proposition... et donc autorisera ce maïs GM à la culture.
Cependant, cette autorisation ne devrait pas changer grand chose : les PGM n'intéressent que très peu les agriculteurs européens, à l'exception de l'Espagne. Et les consommateurs, eux, sont toujours aussi réticents. Mais en l'absence d'une clause de sauvegarde sur ce maïs, les agriculteurs français pourront dès 2014 cultiver ce maïs, en plus de celui déjà autorisé depuis 1998, le fameux MON810... Le gouvernement s'est engagé à reprendre des mesures d'interdiction sur le MON810 : va-t-il aussi en prendre une pour ce nouvel OGM bientôt autorisé à la culture ?

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 09:07

MIROIR 

 

L'actu nouvelle génération en Bourgogne

 

http://www.miroir-mag.fr/

 

 


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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 08:39
Un appel à agir contre les pesticides

Le Monde.fr | 09.11.2013 à 10h03 • Mis à jour le 09.11.2013 à 15h49 |

 

Des politiques, des scientifiques et des responsables associatifs lancent, samedi 9 novembre, un appel aux autorités politiques à agir pour la réduction, voire la suppression quand cela est possible, de l’usage des pesticides.

Baptisée "Appel de Montpellier ", en référence au colloque sur le même thème qui s’y

est tenu le 26 août, cette pétition réunit, autour du député socialiste Gérard Bapt (Haute-Garonne), une trentaine de parlementaires ou élus, comme Delphine Batho, ex-ministre de l'écologie de Jean-Marc Ayrault, ou Chantal Jouanno, titulaire du même minisière dans le gouvernement de François Fillon. Elle est également signée par des médecins et chercheurs comme le Pr Charles Sultan, spécialiste des troubles hormonaux

au Centre hospitalier régional universitaire de Montpellier, ou des représentants du Réseau environnement santé, de Générations Futures, ainsi que de l’Union nationale de l’apiculture française.

"LES VENTES DE PESTICIDES NE DIMINUENT PAS"

L’expertise collective présentée en juin 2013 par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a fait le point, à  partir des données scientifiques des

trente dernières années, sur les conséquences néfastes pour la santé humaine (cancers, maladie de Parkinson, troubles de la reproduction et du développement…) associées à l’exposition à des produits phytosanitaires. Les travaux de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont éclairé sur les mécanismes de la perturbation endocrinienne (hormonale) ou sur l’excès de mortalité retrouvé parmi des colonies d’abeilles exposées à certains de ces produits.

Faisant référence au plan Ecophyto 2018, qui vise à réduire de moitié à son échéance l’usage des pesticides, les signataires s’alarment en premier lieu de constater, "malgré

une diminution nette des quantités vendues depuis 1998", que "les ventes de pesticides

ne diminuent pas depuis trois ans". Une situation inquiétante à leurs yeux, alors que le Commissariat général au développement durable estime que 90% des cours d’eau en France sont marqués par une "présence généralisée" de pesticides.

L’appel met également en avant les travaux scientifiques menés par l’Inra et par

le Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui "ont montré qu’un mode de gestion agro-écologique des systèmes de production agricole permettrait de réduire drastiquement la quantité de pesticides utilisée, voire dans certains cas de s’en affranchir". Autrement dit, il n’y a pas de

fatalité au maintien d’un recours massif aux pesticides.

"CAMPAGNES D’INFORMATION ET DE PRÉVENTION"

Or, si certains produits dont des effets négatifs ont été démontrés ont fini par être retirés du marché, d’autres posent encore problème. D’autant qu’à côté des expositions professionnelles, existent des expositions environnementales liées aux épandages, ou aux résidus présents sur des aliments, dans les nappes phréatiques, ainsi que dans l’air intérieur. De plus, le cumul des expositions est susceptible d’entraîner un "effet cocktail" néfaste, dont l’appel souligne qu’il est "encore insuffisamment documenté".

En conséquence, les signataires estiment nécessaire que soient déclenchées "des campagnes d’information et de prévention auprès des publics vulnérables et des professionnels de la maternité et de la petite enfance". En effet, l’expertise collective

de l’Inserm avait mis en évidence le fait que "les expositions aux pesticides intervenant au cours des périodes prénatales et périnatale ainsi que lors la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant". Les pétitionnaires pressent les pouvoirs publics "de mieux prendre en considération le risque professionnel, le risque d’exposition des riverains pendant les campagnes d’épandage, et également

celui de la population générale".

L’appel s’adresse aussi aux "autorités de sécurité sanitaire et alimentaire", qui sont invitées à "passer à un niveau supérieur d’alerte et de prévention pour limiter

les risques sanitaires et écologiques désormais avérés et interdire la publicité assurant

la promotion des pesticides vers le grand public"

De même, les pétitionnaires demandent que "les familles de produits dangereux pour l’homme et les écosystèmes, identifiées comme telles par le dispositif Reach [système européen d'évaluation et d'autorisation des substances chimiques], soient retirés du marché, et que des systèmes alternatifs de production, ainsi que des méthodes substitutives de bio-contrôle soient prioritairement développés".

A cet effet,

ils plaident pour que l’agriculture biologique et l’agro-écologie bénéficient de "mécanismes réglementaires et fiscaux puissants permettant de les privilégier significativement".  Enfin, l’appel réclame que "les points noirs de l’imprégnation

du territoire aux pesticides soient précisément ciblés et traités, notamment les zones

de captage d’eau potable".

"RÔLE MOTEUR" DE LA FRANCE

Pour Gérard Bapt, l’appel de Montpellier doit "donner une impulsion nouvelle au plan Ecophyto 2018, pour aller vers une utilisation nouvelle des pesticides aux plans agricole et domestique". Selon lui, "c'est un combat qu’il faut mener tant au niveau français, où

la politique de santé environnementale est en cours d’actualisation et où il existe des éléments intéressants dans le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et

la forêt, qu’au niveau européen, où des conflits d’intérêts freinent la mise en œuvre de décisions sur les perturbateurs endocriniens".

En France, un troisième Plan national santé-environement (PNSE3) doit être lancé, pour succéder au plan en cours qui couvrait la période 2009-2013. Et les ministères en charge de la santé et du développement durable sont en train d’élaborer une Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, après la consultation publique qui s’est achevée

le 20 septembre dernier. "Le ministère analyse les commentaires, afin que le gouvernement dispose de l’ensemble des éléments pour arrêter définitivement une stratégie nationale avant la fin de l’année 2013. Un plan d’action détaillé sera alors

établi et mis en œuvre dans le cadre du PNSE3", précise-t-on au ministère du développement durable.

Un calendrier destiné, selon les autorités, à faire jouer un "rôle moteur" à la France

dans ce dossier, au moment où la Commission européenne prépare une définition des perturbateurs endocriniens afin d’harmoniser les différentes initiatives réglementaires, et une stratégie européenne dans ce domaine. Cependant, la décision de Bruxelles de soumettre ses décisions à une étude d’impact, avant même qu’une définition harmonisée

des perturbateurs endocriniens ait été élaborée, est critiquée par les associations écologistes et les mouvements de défence de la santé environnementale.

 

Paul Benkimoun
Journaliste au Monde

 

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