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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 09:24

UE – OGM : une orge cisgénique testée en champ au Danemark

 

par Eric MEUNIER

 

Le Centre commun de recherche de la Commission européenne (CE) vient de rendre public

un projet d’essai en champ d’orge cisgénique au Danemark, projet accepté par les autorités danoises [1]. La cisgenèse repose sur le même principe d’insertion de gènes que la transgenèse. La différence est que le gène inséré est issu de la plante elle-même (souvent d’une variété différente). Si dans certains cas, le gène inséré a pu être modifié avant insertion ou peut être encadré d’ADN étranger, ce n’est pas le cas ici.

 

Selon le site internet de la CE (le dossier étant disponible seulement en danois !), l’Université d’Aarhus pourra cultiver dans le cadre d’un essai en champ, de l’orge cisgénique qui exprimera le gène HvPAPhy_a afin de contenir une plus grande quantité d’enzyme phytase. Cette modification vise à augmenter les quantités de phosphate disponibles dans la plante pour que cette dernière soit mieux assimilée par les animaux

(la phytase libère le phosphore contenu dans l’acide phytique naturellement présent dans les céréales mais non assimilable par les animaux). L’essai en champ autorisé devra avoir lieu entre le 1er mai et le 30 septembre 2012, au centre de recherche Flakkebjerg, sur une surface de 50 m2.
Les chercheurs danois expliquent dans un article publié en mars 2012 que la voie transgénique avait été explorée en travaillant avec des gènes codant une phytase issus

de microorganismes. Mais, « la commercialisation des [produits] transgéniques a cependant pris beaucoup de retard », ce qui justifie à leurs yeux le choix économique d’utiliser la cisgenèse [2]. Car cette dernière pourrait bien ne pas être soumise à la législation européenne sur les OGM et donc échapper aux « contraintes » que cette dernière impose (pas d’évaluation des risques, pas d’étiquetage...) [3].
En effet, la cisgenèse est une des « nouvelles » techniques de biotechnologie dont le statut est actuellement en débat au sein de l’Union européenne : conduit-elle ou non à un OGM au sens de la directive 2001/18 ? L’Agence européenne de sécurité des aliments a déjà conclu que les actuelles lignes directrices d’évaluation des risques liés aux PGM convenaient pour évaluer les risques liés aux plantes cisgéniques. Et que les entreprises pourraient même, suivant les circonstances, alléger l’évaluation proprement dite [4].
Avec le dossier B/NL/10/05 déposé en 2011 pour un essai en champ aux Pays-Bas de pommes cisgéniques modifiées pour résister au champignon Venturia inaequalis,

c’est donc le second essai en Europe avec une nouvelle technique de biotechnologie.

Si le législateur européen n’a pas encore fixé le statut de ces plantes, les laboratoires ont, eux, déjà investi les champs.

 

[1] Dossier B/DK/12/01

[2] « A Cisgenic Approach for Improving the Bioavailability of Phosphate in the Barley Grain », Holme et al., ISB news report, mars 2012

[3] cf. « Nouvelles techniques de biotech : l’UE se met-elle volontairement en retard ? », à paraître dans Inf’OGM n°116

[4] Meunier, E., « UE – OGM / Cisgenèse : l’AESA propose un allégement de l’évaluation par rapport à la transgenèse », Inf’OGM, mars 2012

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 09:16

(Benjamin DEGOUVE)

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 10:38

Le bonheur

 

Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.

Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.

Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite.
Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.

Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.

Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.

De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite.
De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.

Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé !

 

 

(extrait de Ballades du beau hasard)

Paul Fort

 

aujourd'hui se serait plutôt :

 

"La mort est dans le pré"

 

Si vous l'avez vu à la télévision, hier soir  17/04 vers 23h sur France 2

dorénavant  il y a un "avant" et un "après" le film 'La mort est dans le pré"

 

dont voici la bande annonce :

 

Il n'est pas toujours facile de se remettre en question, surtout lorsque l'on a eu pendant toutes ces années à  manipuler ces saloperies. Ces hommes sont les agriculteurs, victimes de l'école de l'agriculture intensive qui les utilisent depuis les années 1950 et deviennent au fil des années de véritables coktails à poisons. 

ils en connaissent le danger, mais cela fait partie de leur vie quotidienne, le danger alors ne se mesure pas, il s'installe.

c'est un danger de mort


  Ce sera dur pour eux d'accepter ce qui a été dit et montré, mais cela
leur sauvera peut-être la vie et celle de leur famille.

  je finirai par les paroles d'une chanson de Charles Treney qui je trouve est d'actualité

 

"Que Reste-t-il De Nos Amours"

 

Ce soir le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s' éteint
Ce soir c'est une chanson d' automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains

[Refrain] :
Que reste-t-il de nos amours
Que reste-t-il de ces beaux jours
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d' avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse

Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi

Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé

Les mots les mots tendres qu'on murmure
Les caresses les plus pures
Les serments au fond des bois
Les fleurs qu'on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolés pourquoi?

 


 



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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 09:03

ce qu'il faut savoir :

 

Code rural et de la pêche maritime

Article L253-3

Modifié par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 102
Modifié par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 103
Modifié par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 95

Dans l'intérêt de la santé publique ou de l'environnement, l'autorité administrative peut prendre toute mesure d'interdiction, de restriction ou de prescription particulière concernant la mise sur le marché, la délivrance, l'utilisation et la détention des produits mentionnés à l'article L. 253-1, après avis de l'Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, et évaluation des effets socio-économiques et environnementaux d'une telle mesure, sauf lorsque celle-ci est prise en application d'une décision de l'Union européenne. En particulier, elle peut interdire ou encadrer l'utilisation de ces produits dans des zones particulières fréquentées par le grand public ou des groupes de personnes vulnérables, notamment les parcs, les jardins publics, les terrains de sport, les enceintes scolaires et les terrains de jeux, ainsi qu'à proximité d'infrastructures de santé publique.

L'épandage aérien des produits mentionnés à l'article L. 253-1 est interdit, sauf dans des conditions strictement définies par l'autorité administrative pour une durée limitée lorsqu'un danger menaçant les végétaux, les animaux ou la santé publique ne peut être maîtrisé par d'autres moyens ou si ce type d'épandage présente des avantages manifestes pour la santé et l'environnement par rapport à une application terrestre, conformément aux dispositions nationales fixées après avis du comité consultatif de la protection des végétaux, et après information de la commission départementale compétente en matière d'environnement, de risques sanitaires et technologiques.

Code rural - art. L253-1 (V)

Article L253-1

Modifié par Ordonnance n°2011-840 du 15 juillet 2011 - art. 1

Les conditions dans lesquelles la mise sur le marché et l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et des adjuvants vendus seuls ou en mélange et leur expérimentation sont autorisées, ainsi que les conditions selon lesquelles sont approuvés les substances actives, les coformulants, les phytoprotecteurs et les synergistes contenus dans ces produits, sont définies par le règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil, et par les dispositions du présent chapitre.

 

Les préparations naturelles peu préoccupantes à usage phytopharmaceutique relèvent d'une procédure fixée par voie réglementaire conformément aux dispositions applicables aux substances de base ou aux produits à faible risque du règlement (CE) n° 1107/2009 et aux dispositions du présent chapitre.

 

différents articles ont été publiés à ce sujet et je vous les livre :

 

La pulvérisation aérienne des pesticides inquiète les ... - Midi Libre

 

Agriculture : ces épandages aériens qui inquiètent - SudOuest.fr

 

Le Guide Rusé du Bio et Bien-être - Des nouvelles de la planète

 

Bruno le Maire s'asseoit sur la Loi Grenelle II - Marie-Monique Robin ...

 

Retour de l'épandage aérien des pesticides « Michelle, l'amie des ...

 

   

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 12:03

 

Nîmes Le Gard, deuxième département bio de France
MIDI LIBRE       YAN BARRY

La filière bio prend son envol depuis quinze ans. Un de ses importants pourvoyeurs : les fruits et légumes.
La filière bio prend son envol depuis quinze ans. Un de ses importants pourvoyeurs :     les fruits et légumes. (Photos FABRICE ANDRÈS)

Avec près de sept cents producteurs en agriculture bio, le Gard a conforté l’an dernier sa deuxième place nationale avec une soixantaine d’agriculteurs supplémentaires qui ont choisi cette voie. En revanche, en terme de superficies exploitées, le département se hisse à la neuvième position avec au total près de 15 000 hectares en bio, soit moins  de 10 % des surfaces agricoles. Poussé par l’attrait des viticulteurs qui s’engagent dans  la démarche et représentent aujourd’hui près de la moitié des producteurs gardois,         le bio se porte bien même si la croissance de 10 % reste moins soutenue qu’il y a quelques années. "On passe la crise économique sans souci. Les difficultés, on les a surtout pour approvisionner les marchés", indique Gérard Deleuse, directeur du Civam (Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) bio du Gard.

 

Les historiques ont produit du bio avec leurs tripes"


Gérard Deleuse, du Civam bio Le Civam a pu se reposer sur les soutiens de la chambre d’agriculture, de la Région et surtout du conseil général qui développe un plan d’action  bio depuis trois ans avec des opérations comme le pain bio Raspaillou, des aides à l’investissement pour le travail manuel dans les vignes, pour servir des produits sains  dans les cantines des collèges sans oublier le soutien à la commercialisation des      produits et leurs promotions (vin bio à Montmartre).

Les pouvoirs publics semblent depuis peu avoir pris la mesure du phénomène vieux           de quinze ans. "En 1997, on comptait moins de cent producteurs, poursuit                Gérard Deleuse. Les premiers à produire l’ont fait avec les tripes, les seconds avec   leurs têtes ! En fait, on a les historiques qui ont choisi le bio par philosophie, puis vers 1998 avec l’aide européenne et un plan d’action nationale, le bio s’est développé.          Une deuxième génération plus technicienne est arrivée. La troisième génération a       choisi le vin bio plus pour des raisons liées à la crise."

Le revenu tiré du vin bio semble en effet séduire de plus en plus d’agriculteurs qui   voient aussi d’un bon œil le coût moins important du traitement des vignes par des pratiques respectueuses de l’environnement. Même le fait d’être régulièrement contrôlé par des organismes indépendants ne freine pas l’attrait pour la filière. Il reste en fait    à organiser la distribution qui doit être plus rémunératrice. Un défi pour le futur dans   un secteur à forte concurrence.


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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 11:43

EAU POTABLE:

 

Le 20 mars dernier, l’association de défense des consommateurs Que Choisir publiait une étude s’inquiétant de la dégradation de la qualité de l’eau potable en France. Selon celle-ci, près de deux millions de consommateurs en France paient pour une eau contaminée par un cocktail de polluants, dont l’agriculture est une source majeure. Alarmant, ce bilan, basé sur des données officielles du ministère de l’écologie, est encore en dessous de la réalité, estime l’association CriiEAU (Comité de Recherches et d’Informations Indépendantes sur l’Eau).

En matière de pesticide, il faut savoir que seuls 10 % du produit persistent sous sa forme moléculaire d’origine. Dès lors, les chiffres du ministère de l’écologie ne tiennent pas compte des 90 % restants qui, dégradés par les UV et les bactéries de l’environnement, ne sont pas détectables par les méthodes physico-chimiques conventionnelles. En revanche, leur toxicité, elle, n’est pas dégradée. A l’inverse, s’il les reconnaît comme un « indicateur de pollution d’origine agricole », la position du CriiEAU est plus nuancée sur les nitrates, estimant qu’il n’y a de preuves de leur toxicité pour les nourrissons.

Outre les pesticides, l’eau potable véhicule des menaces microbiennes (parasitoses etc.). Résistants à une chloration ordinaire, les Rotavirus et les Norovirus sont à l’origine de nombreuses épidémies de gastroentérites virales hivernales, de l’aveu même du ministère de la santé. L’eau potable transmet également des gènes de résistances aux antibiotiques, héritage des deux tiers d’antibiotiques consommés  en France pour le compte de l’élevage.

Enfin, bien qu’ils peuvent être remplacés par des sels de fer, les sels d’aluminium sont encore utilisés pour rendre limpides des eaux naturellement troubles. Il est pourtant « recommandé » d’en limiter les doses ingérées en raison d’une suspicion de lien de cause à effet entre l’aluminium et la maladie d’Alzheimer. Au final, outre les défaillances rencontrées, les traitements actuels des eaux destinées     à la consommation s’avèrent inadaptés à la réalité de la pollution.      Sous-estimée car réunissant un cocktail de substances chimiques aux sources multiples, mal identifiées et mal quantifiées, celle-ci doit être contrée en amont comme en aval.  
         Cécile Cassier

 

L'agriculture pèse pour 7 à 12 % de la facture d’eau

Alors que s’est tenu il y a quelques jours le Forum mondial sur l’eau à Marseille, l’UFC Que Choisir vient de publier les résultats d’une enquête sur la qualité de l’eau du robinet distribuée en France. Selon l’association de protection des consommateurs, si 97,5 % des Français ont accès toute l’année à une eau         de bonne qualité, près de deux millions de consommateurs paient, en revanche,  pour une eau non conforme aux normes réglementaires. Ainsi, plus d’un million      de consommateurs disposent d’une eau contaminée par un cocktail de polluants   issus des activités agricoles, dont des pesticides, des nitrates et du sélénium.   Les régions les plus touchées coïncident donc avec celles où se pratique              l ’agriculture la plus intensive, à savoir le Bassin Parisien (Eure-et-Loir, Loiret, Seine-et-Marne, Yonne), le Nord et la Champagne (Pas-de-Calais, Marne, Aube).

Or, la pollution d’origine agricole n’a pas diminué en l’espace de 10 ans.          Pour Que Choisir, la raison de cet enlisement tient à l’inversion du principe pollueur-payeur. De fait, bien que l’agriculture soit responsable de   respectivement 74 % et 90 % de la pollution en nitrates et en pesticides,         ce sont les consommateurs qui en font les frais, à tous points de vue, via la redevance pollution. Dès lors, les pollutions agricoles représentent sur la facture d’eau des dépenses supplémentaires annuelles estimées au minimum entre 640 et 1140 millions d’euros, soit de 7 % à 12 % de la facture d’eau des ménages français (1).

Dès à présent, les résultats des relevés sont consultables, commune par commune, depuis le site Internet de l’association (3). Comme le souligne l’UFC, la qualité de l’eau du robinet est un enjeu tant en terme de santé, d’environnement que de pouvoir d’achat. De qualité équivalente, l’eau du robinet est ainsi jusqu’à 130 fois moins chère que son homologue en bouteille plastique et participe près             de 1000 fois moins à l’effet de serre (2). Dénonçant des « mesures palliatives » et de « fuite en avant », se bornant à diluer l’eau polluée avec de l’eau conforme et à ouvrir de nouveaux captages, l’association lance un appel aux pouvoirs publics français et européens. Pour endiguer les pollutions agricoles diffuses à la source, elle appelle à une protection efficace de tous les captages et à l’application du principe pollueur-payeur dans le domaine des pollutions agricoles, afin de   dissuader les pratiques agricoles polluantes. Elle réclame également que les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) soient réservées aux modes de production œuvrant à des agricultures respectueuses et biologiques.    
              Cécile Cassier
1- Source : Commissariat général au Développement durable, « Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau », septembre 2011.
2- Etude SSIGE – Dr N. Jungbluth (Esu – Services) 2006.
3- www.quechoisir.org
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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 11:35

FRANCE - OGM : malgré le recours de l'AGPM, il n'y aura pas d'OGM cultivé en 2012

 

 

par Christophe NOISETTE et Pauline VERRIERE

 

Dans un communiqué de presse [1], l'AGPM (Association Générale des Producteurs de Maïs), l'UFS (Union Française des Semenciers) et la FNPSMS (Fédération nationale de la production de semences de maïs et de sorgho) confirment ( [2]) qu'ils ont déposé un recours devant le Conseil d'État pour demander l'annulation de l'arrêté du ministère de l'Agriculture interdisant la mise en culture de maïs génétiquement modifié MON810.

En 2008, le « moratoire » français sur la culture de maïs MON810 avait fait l'objet de deux recours devant le Conseil d'État : un référé suspension et une demande en annulation. En 2012, l'AGPM n'a déposé qu'une demande en annulation. La différence entre les deux procédures ? Lorsqu'une personne estime qu'un acte administratif porte préjudice à ses intérêts, elle peut demander son annulation. Si elle estime qu'il y a urgence à le faire annuler, elle peut, en plus de la procédure d'annulation qui va porter sur le fond, demander une annulation en urgence, par le biais du référé. Le juge qui va considérer cette demande en urgence, examinera l'intérêt à agir du demandeur, la réalité du caractère de l'urgence et l'illégalité manifeste de l'acte. Il peut alors suspendre l'acte de façon temporaire, si l'ensemble de ces conditions sont remplies, mais c'est seulement par le biais de la procédure de demande en annulation qu'il pourra être annulé de façon définitive.

Interrogé par Inf'OGM, l'AGPM nous a expliqué qu'il n'y avait pas urgence à agir car d'une part, il n'y a pas eu de semis (ou alors marginaux) de MON810 avant le moratoire et que, d'autre part, la période des semis, déjà bien commencée, va s'accélérer dans les jours qui viennent : une annulation en référé interviendrait donc trop tardivement. En revanche, le syndicat professionnel souhaite attaquer sur le fond pour « préparer l'avenir et rouvrir le débat ». Il se dit optimiste quant à ses chances de gagner

au Conseil d'État : « étant donné qu'il n'y a pas d'éléments scientifiques supplémentaires, la conclusion du Conseil d'État sera la même ».
Pour Inf'OGM, la décision de l'AGPM de ne pas attaquer en référé a été prise

au regard des faibles chances de gagner rapidement, et donc de ne pas détériorer

l'image des maïsiculteurs dans l'opinion publique. En 2008, le référé avait été perdu [3], et il en aurait été de même cette année. Pour Inf'OGM, si en 2008,

le Conseil d'Etat ne s'est prononcé que sur la légalité de l'acte et non sur le caractère urgent de la suspension [4], cette dernière n'existe pas en 2012, puisque

l'interdiction du MON810 n'empêchera pas les semis de maïs, car d'autres semences existent sur le marché et donc il n'y a pas urgence à agir.

Le communiqué de presse précise que « cette interdiction ne repose sur aucun élément scientifique sérieux et que les producteurs de maïs impactés par la pyrale et la sésamie subissent un réel préjudice économique. Ensuite, parce que, au-delà de l'événement OGM MON810, les producteurs agricoles défendent un accès non distorsif aux innovations et par conséquent, à la productivité et à la compétitivité de leurs exploitations et de leurs filières. Enfin, pour mettre un terme à un usage abusif, voire illégal, du principe de précaution devenu un principe idéologique d'inaction ».
Rappelons que pour justifier l'interdiction, le gouvernement s'appuie tout autant

sur des défaillances de l'évaluation actuelle des PGM que sur des arguments scientifiques, qui pointent le manque d'études sérieuses et indépendantes.
Quant aux dommages économiques, si les maïsiculteurs ont des soucis avec certains parasites qui peuvent menacer leurs champs, des réponses existent qui épargnent les autres professionnels (apiculteurs, agriculteurs bio ou producteurs de semences paysannes) : par exemple, la lutte intégrée, qui utilise des trichogrammes [5] ou en broyant méticuleusement les résidus de récolte pour empêcher l'hivernage des larves.

La pyrale ou la sésamie sont en effet devenues des parasites majeurs, du fait de l'absence de rotation, de l'utilisation des semences trop homogènes et sensibles, etc.

En l'absence de référé et compte tenu du délai que peuvent prendre un recours devant

le Conseil d'État, 2012 ne sera pas l'année du retour du maïs MON810 dans les champs français. Reste juste le doute sur le devenir des possibles parcelles cultivées avec du MON810 avant la date de publication de l'arrêté au JO. Interrogé par plusieurs associations, le ministère n'a toujours pas répondu sur le statut et le devenir de ces parcelles.

</TD</TR

[1] http://www.agpm.com/pages/communiqu...

[2] http://www.infogm.org/spip.php?arti...

[3] Furet, A., « FRANCE - Le Conseil d'Etat confirme la légalité de l'interdiction du maïs Mon810 », Inf'OGM ACTU n°8

[4] Le Conseil d'Etat écrivait : « Considérant qu'il résulte de ce qui précède, et

sans qu'il soit besoin de statuer sur l'urgence, qu'aucun des moyens des requêtes

n'est de nature à créer un doute sérieux sur la légalité des arrêtés des 7 et 13 février 2008 du ministre de l'agriculture et de la pêche ; que, dès lors, les conditions requises par l'article L. 521-1 du code de justice administrative n'étant pas remplies, les requérants ne sont pas fondés à demander la suspension des arrêtés interdisant

la mise en culture du maïs « MON 810 » »

[5] http://www.inra.fr/dpenv/hawlic16.htm

 


 


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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 20:15

Chantier auto-construction maison en paille:

 

Anne et Frédéric nous propose   leur annonce concernant leur chantier participatif d'auto-construction de leur maison individuelle de cet été.

 

tout le détail de notre projet sur notre blog : http://maison.paille.bourgogne.over-blog.com/

 

Chantier 2012
Lieu : À Mimeure (21),

Dates : Du 9 au 29 juillet 2012,

 

2 min d'Arnay le duc, 45 min de Dijon, 35 min de Beaune, 30 min d'Autun, 50 min de Châlon s/ Saône

Descriptif : Nous organisons un chantier participatif (équipes d'environ 10 personnes chaque semaine). Nous offrons les repas bio/fermier, la douche et un coin de jardin pour planter votre tente. En échange, vous participez à la réalisation des enduits en terre sur les murs en paille. C'est sans danger et à la portée de tous !
Nous recherchons également, pour chaque semaine de juillet, une personne pour préparer des repas sans prétention.
Mail : maisonpaillebourgogne@laposte.net
Tel : 03.80.64.37.28
Blog : http://maison.paille.bourgogne.over-blog.com/

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 13:26

 

IMG 6609ab

 

 

BIEN VIVRE A LA CAMPAGNE

 

organise avec

 

La Municipalité de Montbard

 

et l’association Ciné Cité


un colloque sur l’eau

 

CINEMA LE PHENIX


Samedi 31 mars à partir de 14h30

 

 

 

suivre ces liens:

 

colloque sur l'eau

 

link

 

 

questions

 

http://www.calameo.com/books/0010037894189284190de

 

 

 

 

 

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 19:19

sur le projet de Parc National des forêts

de Champagne et Bourgogne.

 

 

 

le 16 mars 2012

 

à 20 heures 15

 

Salle des Conférences de l’Hôtel de Ville

 

CHÂTILLON-SUR-SEINE

 

 

Entrée libre


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