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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 12:02
La coopérative bio Germinal ouvrira dans quelques mois un nouveau magasin à Auxerre nord

La coopérative bio Germinal ouvrira dans quelques mois un nouveau magasin à Auxerre nord

Connue de tous les Auxerrois, la coopérative bio Germinal s’agrandit et connaîtra dans quelques mois, sa petite sœur, dans le nord de la ville.

 

La stratégie de développement de la coopérative Germinal n'est pas au point mort, bien au contraire. Elle a des projets plein la tête et semble avoir un futur radieux.

Depuis plus de 40 ans, ce magasin fait le bonheur des amoureux de l'alimentation biologique et a semé sa graine un peu partout dans le département. Preuve de son succès, une nouvelle enseigne va s'ouvrir.

Ouverture d'un quatrième magasin dans le département

« Après Auxerre, Sens et Tonnerre, on a décidé d'ouvrir un quatrième magasin. Cette fois, ce sera à Auxerre nord, dans la Zone artisanale des Bréandes à Perrigny », explique Cyril Aubry, co-directeur, avec Benoît Gaussens, de Germinal. D'une surface de 500 m ², il devrait sortir de terre dans les prochains mois et ouvrir fin septembre, début octobre 2017. L'aventure démarrera avec dix salariés.

L'ouverture d'un second établissement à Auxerre est une évolution logique, « on arrive à saturation au 22 rue Preuilly ». Ce n'est pas seulement pour des raisons techniques que la société garnit son offre. Le bio est en plein boom et Germinal n'échappe pas à la règle : en 2016, la croissance du magasin était de + 15 %.

Un service de bio-bus
à l'étude

« Proposer cette création dans le nord d'Auxerre permet d'étoffer notre public. On va toucher une partie de la population qui demande de l'alimentation biologique et la faire connaître à une autre clientèle », admet Cyril Aubry. À noter que l'offre à Perrigny sera essentiellement conforme à celle du magasin historique. En revanche, afin d'aiguiller les potentiels nouveaux clients et apprendre la pédagogie du bio, une personne sera présente à l'entrée pour « les aider dans leur démarche ».

Ce nouveau magasin n'est pas le seul projet dans les tiroirs de Germinal. Un service inédit est à l'étude : « la création d'un bio-bus. Si on voit que c'est un gouffre financier et qu'on n'obtient pas les aides des collectivités, on abandonnera, mais on a vraiment le souhait d'investir le territoire rural ».

Avec ce bio-bus, le principe serait simple : « organiser une tournée dans les petites communes, pour aller au plus proche de la population en lui proposant une offre très ciblée avec des produits de base ». Pour Cyril Aubry, ce système est écologique : « au lieu d'avoir quinze voitures sur notre parking, on vient chez les clients, sur la place du village ! ».

Des cours de jardinage

Autres projets : « On veut se rapprocher de nos sociétaires en offrant par exemple des cours de jardinage, des sorties pour découvrir la botanique, ou se rendre dans les fermes de nos producteurs locaux, ce sont des idées ». Et ce ne sont pas les seules ! Sur la partie locale, ils souhaiteraient « accompagner certains projets de producteurs dans le passage vers le bio ».

À Germinal, les innovations poussent comme des champignons.

Emma Faury

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 08:45

La GACSA à la COP 22, quand le "Business as Usual" se cache sous les beaux principes

  • 10 NOV. 2016

 

  •  

 

Dès le lancement du concept d’« agriculture intelligente face au climat » ou CSA (Climate Smart Agriculture) - et notamment après la création de son Alliance mondiale (la GACSA), divers acteurs et organisations ont exprimé leur rejet et leur désillusion vis à vis de cette initiative qui promeut un concept qui n'est que la validation du « Business as Usual ».

Que ce soit à cause d’un manque de mécanismes de redevabilité (IDDRI, 2015) ou d’un greenwashing généralisé (CIDSE, 2015) ou encore à cause de la promotion de pratiques qui ne n’ont en rien démontré leur « intelligence face au climat » (The Rules, 2015), ou encore du type d’acteur qui s’implique dans cette alliance, (GRAIN, 2015) les raisons de s’opposer à la GACSA sont nombreuses.

 

Coordination Sud s’est positionné sur la GACSA dès sa création en 2014 reflétant ainsi la position de bon nombre de ses membres, dont ACF (CSUD). Action Contre la Faim a renouvelé son opposition à cette alliance en 2015 (ACF) et en 2016 (ACF, CCFD). Pour les organisations françaises, la participation active de la France dans cette alliance est également dénoncée. Les principales doléances de la société civile sont le flou de la définition et en particulier, l’absence de critères d’exclusion sur les pratiques labélisées « CSA ». Enfin, le poids du secteur privé et le type d’intérêts qu’ils représentent dans une alliance dont les modalités de gouvernance restent floues, posent question.

 

En 2016 Action Contre la Faim a réalisé une étude plus poussée des membres de la GACSA. En apparence, seulement 17 des 148 membres font parties des industries des fertilisants[1], des biotechnologies et semences[2]  ou de l’agro-industrie[3].

 

Mais l’étude des partenaires des membres de la GACSA montre qu’en réalité 33 d’entre eux sont liés à ces secteurs. 41 % des entreprises privées membres de la GACSA ont pour partenaires principaux des industriels de ces secteurs (en tant que membres ou fondateurs) ou entretiennent des liens étroits avec certains d’entre eux. On voit ainsi apparaitre Monsanto, Pioneer-Dupont, BASF, McDonald, Cargill, pour ne citer que les plus connus, dans la sphère d’influence de la GACSA.  Il en va de même pour 40% des alliances et réseaux, 24% des associations à but non lucratif, qui sont parfois des organisations de promotion de ces industries ou qui les ont comme partenaires principaux, et 8% des centres de recherche.

Il est intéressant de noter que les organisations de producteurs agricoles représentent à peine 5% des membres de cette alliance. Auront-elles le même poids que les industriels pour faire entendre leurs voix et défendre leurs intérêts au sein de la GACSA ?

La GACSA se définie simplement comme une plateforme d’échanges et de promotion de « l’agriculture intelligente face au climat ». Pourtant, de nombreuses initiatives ou projets sont labélisés « CSA», comme si ces trois mots apportait un gage quelconque de qualité. On peut donc se demander quelle en quoi consiste le label « CSA » promu par la GACSA, quels critères, quelle prise de décision, quels mécanismes de redevabilité, quels objectifs ?

L’agriculture intelligente face au climat est utilisée pour définir un très large spectre de pratiques agricoles, de l’agriculture biologique à l’utilisation d’OGM en passant par l’agroécologie, l’agriculture de précision, l’absence de travail du sol associée au recours aux herbicides ou encore l’utilisation « efficiente » d’engrais chimiques. De fait, le nombre important des acteurs du secteur agro-industriel dans la GACSA pose la question de la valeur d’un tel label. En effet, Action contre la Faim et ses partenaires ont déjà montré que l’aide à l’implantation d’entreprises porteuses d’un système alimentaire basé sur l’agriculture intensive, hautement émettrice en gaz à effet de serre, a des effets délétères sur la sécurité alimentaire (ACF, CCFD et Oxfam, 2014). Cette nouvelle alliance, sans cadre et gouvernance clairs, offre-t-elle une nouvelle opportunité à ces mêmes parties prenantes de perpétuer un système alimentaire qui n’assure pas l’atteinte de la sécurité alimentaire, participe à plus d’un quart des émissions mondiales, réduit l’autonomie des paysans face aux intrants et aux semences, conduit à l’accaparement des terres et à la dégradation des sols ? La GACSA donne-t-elle simplement un alibi supplémentaire à ces intérêts privés ?

 

Cette année la COP 22 à Marrakech est présentée comme la COP de l'action, de l’adaptation, de l'agriculture et de l'Afrique. Compte tenu du rôle important de l'agriculture dans les émissions de gaz à effet de serre et du fait que l’agriculture paysanne à petite échelle produit 70 % de l’alimentation mondiale, voire plus de 80 % dans certaines régions subsahariennes, cette COP concentre de nombreux enjeux… Néanmoins, la participation active de la GACSA à la COP22, avec ses stands, ses conférences et autres évènements parallèles pourrait grandement atténuer la capacité de cette COP d’être réellement transformative en continuant à brouiller les pistes quant aux modèles agricoles réellement durables et adaptés aux changements climatiques. La transition vers l’agroécologie paysanne, l’agriculture utilisant et renforçant les écosystèmes et leurs services, est la seule voie pour permettre la sécurité alimentaire durable en répondant au double enjeu de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique.

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 08:44

"Alerte rouge" sur le climat, juge Fabius avant la COP22

6 NOVEMBRE 2016 PAR AGENCE REUTERS

Laurent Fabius, ancien ministre français des Affaires étrangères et artisan de l'accord de Paris sur le climat, crie à l'"alerte rouge" dans une interview accordée au Journal du dimanche à la veille de l'ouverture à Marrakech de la 22e conférence des parties à la convention climatique des Nations unies (COP22).

PARIS (Reuters) - Laurent Fabius, ancien ministre français des Affaires étrangères et artisan de l'accord de Paris sur le climat, crie à l'"alerte rouge" dans une interview accordée au Journal du dimanche à la veille de l'ouverture à Marrakech de la 22e conférence des parties à la convention climatique des Nations unies (COP22).

"Notre maison continue de brûler. Et il y a même alerte rouge, car les chiffres et les réalités restent très inquiétants", déclare le désormais président du Conseil constitutionnel français.

Par rapport à l'époque préindustrielle, la température globale de la planète en 2015 a déjà augmenté de 1 °C.

"En intégrant les engagements pris à Paris, elle risque d'augmenter de 1,5 °C dès 2030 et de 2 °C dès 2050. Comment, dès lors, parvenir à rester sous les 2 °C en 2100 ?" fait-il valoir.

Il estime que les propos "climato-populistes" de Donald Trump aux Etats-Unis et d'autres rendent le tableau encore plus sombre et nécessite des actions encore plus fortes et rapides.

"Beaucoup va se jouer en Asie avec le développement ou au contraire le recul du charbon", ajoute-t-il.

Les engagements pris à la COP21, à Paris, en décembre 2015, par les pays participants, ne permettront, selon les calculs des scientifiques, que de limiter le réchauffement climatique à 3°C.

"Il faut rapidement des efforts supplémentaires" pour tenir l'objectif de l'accord de Paris, c'est-à-dire 2°C maximum, voire 1,5°C, souligne Laurent Fabius.

L'objet de la conférence de Marrakech est précisément la mise en oeuvre des objectifs de l'accord de Paris, qui est entré en vigueur officiellement vendredi.

Il faudrait notamment pour cela atteindre l'objectif de zéro émission nette de CO2 en 2050.

Or "aujourd’hui, malgré le spectaculaire développement des énergies vertes, 82 % de l'énergie mondiale est encore produite par les énergies fossiles", explique Laurent Fabius : "31 % pour le pétrole, 29 % pour le charbon et 22 % pour le gaz naturel."

"En parallèle de la transition énergétique, nous devons trouver des solutions technologiques comme le stockage du carbone. C’est une course contre la montre", ajoute-t-il.

Il veut promouvoir en 2017 l'idée d'un "pacte mondial pour l'environnement" sur le modèle des pactes internationaux adoptés en 1966 par l'Onu sur les droits civils et politiques et sur les droits économiques, sociaux et culturels.

"Il manque un pacte dans le domaine environnemental, un traité reconnaissant un certain nombre de droits : droit à un environnement sain, droit à l’information sur le climat, obligation de prévention, participation du public, droit à réparation s’il y a des dommages", explique l'ancien chef de la diplomatie française. "Tout citoyen pourrait faire valoir ces principes si nécessaire en justice."

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 08:39

La 22ème Conférence des Parties s’ouvre aujourd’hui. Après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris ce vendredi 4 novembre 2016, l’ambiance semble être au vert. Et pourtant, un loup rôde.

Quand le Loup se déguise en Mère-Grand…

Sur le site internet de la 22ème Conférence des Parties (COP), qui se déroulera dans quelques jours à Marrakech, on retrouve une rubrique destinée aux entreprises qui souhaiteraient "contribuer à l’organisation de [l'évènement], au titre de mécénat, via des contributions financières ou en nature". La liste de ces "partenaires" climatiques peut cependant s'avérer pour le moins surprenante. On s'étonnera par exemple de voir apparaître, parmi les mécénats de la COP 22 les noms d’AKVA, premier groupe pétrolier marocain, ou encore Engie (Ex. GDF-Suez), également présent dans la liste des cinquante plus grands émetteurs de dioxyde de carbone au monde.

A l’heure de l’ouverture prochaine de la 22ème Conférence sur le climat, l’organisation Corporate Accountability International révèle l’ampleur de l’accès des industries fossiles à la Convention-Cadre des Nation-Unies pour le Changement Climatique (CCNUCC). Dans une infographie publiée ce Lundi 1er novembre 2016, l’organisation expose les liens entre les entreprises ultra-polluantes des industries du fossiles et certaines organisations commerciales accréditées à participer à l’événement.

On apprend ainsi que des organisations de commerce, tels que Business Council of Australia ou Business Europe, ont de fortes connections financières et humaines avec les groupes pétroliers Exxon Mobil, Royal Shell et BP, entre autres. Pour Tamar Lawrence-Samuel, membre de l’association Corporate Accountability International, « Mis à part ralentir les progrès des négociations, ces entreprises n’ont aucun intérêt à participer aux Conférences des parties ».

Il serait naïf de croire que les groupes industriels des énergies fossiles soient concernés en toute sincérité par la lutte contre le changement climatique. Nombre d’entre eux, Business Europe par example (PDF),  se sont par ailleurs déjà fait remarquer pour leurs attaques répétées contre les politiques climatiques européennes et nationales.

Ces dernières années, de nombreuses scandales ont révélés l'ampleur des liens existants entres instances gouvernementales et entreprises privées. Exxonmobil, société pétrolière et gazière américaine, a par exemple contribué à hauteur de 22 millions de dollars au financement de différents think tanks et lobbies climat sceptiques entre 1998 et 2004. Loin d’être un cas particulier, ces efforts furent la mise en œuvre d’un vaste plan de communication destiné à “faire du changement climatique une théorie et non plus un fait”, qui contribua grandement à l’échec du traité de Kyoto et fut à l’origine d’un retard de dix ans en matière écologique. Il est impératif que cela ne se reproduise pas.

 

… où est le Chasseur ?

L’accord de Paris « invite les entités non-parties [du secteur privé] à amplifier leurs efforts » (PDF) dans la lutte contre le changement climatique. Sans règle claire pour encadrer cette participation, cela « encourage effectivement le secteur énergétique à définir les solutions au problème qu’il a lui même créé », s’insurge Madame Lawrence-Samuel.  « Avant d’assurer la mise en œuvre efficace de l’accord de Paris, on doit s’assurer que les industries ayant d’importants conflits d’intérêts ne soient pas présentes à la table des négociations », ajoute-t-elle.

Déjà en 2013, plus de 70 organisations de la société civile appelaient, dans une lettre ouverte à l’Organisation des Nation Unies (ONU) à “prendre des mesures appropriées pour protéger les décisions en matière de climat des intérêts de l’industrie des énergies fossiles – ou des entreprises dont l’activité principale repose sur l’émission excessive de gaz à effets de serre – et leurs tentatives pour saper et détourner le besoin urgent d’action en matière de climat”. 

En mai dernier, plusieurs États participants à la conférence de Bonn ont également défendu la création de mécanismes de contrôle destinés à réguler l’activité du secteur privé dans les conférences climatiques. Alors que l’accord de Paris entre en vigueur ce vendredi 4 novembre, il est urgent de mettre en place une politique claire et efficace sur l’interférence d’entreprises ayant des conflits d’intérêts avec les prises de décisions climatiques. Pour ce faire, le CCNUCC pourrait notamment utiliser les travaux de l’OMS visant à réguler l’influence des entreprises du tabac sur les conférences de protection de la santé publique.

Sans remettre en question leurs rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique, le ban des industries fossiles de la prise de décision repose sur la reconnaissance de conflits d’intérêts fondamentaux entre leurs intérêts privés et le besoin urgent d’une politique climatique équitable et ambitieuse. Le constat est là, la solution est connue, mais sa mise en œuvre tarde toujours. Pour agir efficacement contre le changement climatique, il devient urgent de chasser le loup de la bergerie.

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 08:30

Bayer et Monsanto, en fusion mais démunis face au changement climatique

11 NOVEMBRE 2016 PAR ANNIKA JOERES (CORRECT!V)

Avec le rachat de Monsanto, le géant allemand des pesticides, Bayer, s’apprête à asseoir sa domination sur le marché mondial de l’alimentation. Cependant, aucun de ces deux groupes ne possède de semences qui contrecarrent le changement climatique. Les scientifiques tablent pourtant sur le fait qu’un réchauffement global de la planète menace de 10 à 50 % de la récolte annuelle.

À l’avenir, le changement climatique sera un critère décisif concernant les bonnes et mauvaises récoltes. « Lorsque la température augmente d’un degré, le rendement du blé baisse de 6 % », pronostique Frank Ewert, chercheur en agronomie à l’université de Bonn. Ce scientifique allemand ajoute que cela correspond à 42 millions de tonnes de blé, l’un de nos produits alimentaires de base. La production annuelle de cette céréale avoisine les 800 millions de tonnes à travers le monde. 

L’Office européen des brevets a accordé plus de 2 000 brevets concernant des plantes génétiquement modifiées. Monsanto et Bayer font presque tout pour augmenter le rendement du maïs, du blé, du coton et des tomates et pour accroître leur résistance aux herbicides. C’est à la loupe qu’on doit chercher les nouvelles espèces qui bravent le changement climatique.

Parmi les 132 denrées alimentaires génétiquement modifiées déposées à l’Institut fédéral d’évaluation des risques, qui dépend du ministère allemand de l’agriculture, et pour certaines déjà autorisées à la vente, une seule concernait une sorte de maïs résistante à la sécheresse. « Bien sûr que, chez Monsanto, nous explorons la manière dont les plantes tolèrent mieux la chaleur ou les sels, c’est très important pour nous, déclare le porte-parole de Monsanto, Thoralf Küchler. Mais sur ce point, il n’existe pas encore de produit commercialisable. » C’est également le discours de Bart Lambert, directeur de recherches chez Bayer CropScience. Cependant, lui et ses collègues ont étudié la façon dont les plantes résistaient à l’augmentation du stress climatique. « Mais nous en sommes encore au début. »

Jusqu'à présent, Monsanto et Bayer se concentrent presque uniquement sur le développement de semences hybrides et génétiquement modifiées. Parce que la technique est maîtrisable : la résistance à un herbicide est programmée sur un seul gène. Et parce qu’ainsi, les graines développées sont brevetables et appartiennent au groupe, qui peut ensuite les commercialiser à long terme.

Et pourtant, la génétique échoue à tenter de prémunir les plantes contre le changement climatique. Des propriétés telles que la tolérance à la chaleur et le faible besoin en eau sont inscrites à de nombreux endroits du génome et ne se transmettent pas aisément. « À titre de comparaison, il est facile de rendre une plante résistante à un poison ou de faire grossir son épi, ses semences ou ses fleurs », raconte Bart Lambert. A contrario, il est bien plus complexe de renforcer les plantes contre des températures plus élevées, contre un trop-plein ou un manque de précipitations : pour ce faire, on devrait modifier beaucoup de gènes.

Bart Lambert travaille chez Bayer CropScience dans la ville belge de Gand, où plus de 400 biologistes, généticiens et bio-informaticiens effectuent des recherches sur de nouvelles cultures. Ici bat le cœur de la recherche de Bayer sur les semences. Les espèces développées finiront par atterrir un jour dans nos sacs de courses ou sur nos assiettes.

Le laboratoire rappelle un hôpital où l’air est chargé d’effluves de produits de désinfection. Dans des milliers de boîtes de Petri poussent des plants de soja et de coton, au sein de bouillons de culture. Des chercheurs en blouse blanche les nourrissent à l’aide de pipettes. À ce stade précoce, les plantes ne ressemblent alors qu’à un grumeau blanc de la taille d’une lentille. Parmi elles, peu survivront : elles continueront alors à être développées et devront un jour faire preuve d’un plus grand rendement que leur plante mère. Ou bien survivront si on les vaporise d’herbicide.

Monsanto s’est spécialisé dans les pesticides. Développé par la firme, le maïs Smartstax+ est par exemple résistant à deux herbicides et produit à lui seul sept poisons insecticides. Au total, Monsanto possède à l’heure actuelle quelque 190 brevets : la plupart portent sur des plantes génétiquement modifiées telles que le maïs et le soja – seuls trois d’entre eux ne les concernent pas.

Les tentatives du groupe de s’enraciner dans le programme « Maïs économe en eau pour l'Afrique », dans les régions chaudes du continent, en sont encore aux prémices. Et font l’objet de critiques. Depuis le début, des agronomes africains soulèvent le fait qu’en cas de grosse chaleur, le maïs génétiquement modifié occasionnerait même un rendement inférieur à celui engendré par les espèces traditionnelles.

Bayer s’est spécialisé dans la génétique et la fabrication d’espèces hybrides. La plupart du temps, les nouvelles plantes ont effectivement un meilleur rendement et leurs fruits sont plus uniformes. Mais d’un autre côté, leurs graines ne peuvent pas être semées d’une saison à l’autre et doivent alors à nouveau être achetées auprès de Bayer.

Avec le changement climatique, la culture sélective apparaît à nouveau importante aux yeux de nombreux observateurs. Ce principe est connu depuis des millénaires : après chaque été chaud, on récolte les fruits les plus gros et sains, sur un plant de tomates, par exemple. On sème alors leurs graines dès le printemps suivant. À chaque génération, les plants s’accommodent ainsi de mieux en mieux à la chaleur.

De telles espèces sont plus robustes que celles qui sont maintenues dans un unique but de rendement, explique Garlich von Essen, secrétaire général de l’Association européenne des semences. Il représente des groupes comme Bayer ou Syngeta, mais également des groupes familiaux plus petits. Avec la culture sélective, ces derniers peuvent à nouveau être avantagés, croit savoir Garlich von Essen. « Ce sont justement ces petites entreprises qui travaillent à la recherche sur la tolérance au climat et qui développent des espèces pour des marchés régionaux spécifiques. » Pour lutter contre le changement climatique, même l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) encourage les agriculteurs à développer des semences autonomes, locales et régionales, directement adaptées à leurs environnements immédiats.

En Europe du Sud, les paysans souffrent d’ores et déjà d’étés chauds et secs. C’est la raison pour laquelle la culture du millet y connaît une véritable renaissance. Car une fois qu’elle a éclos, cette plante se contente de peu d’humidité. Un inconvénient : son amertume. Mais il existe des essais prometteurs pour la supprimer au sein de la variété, selon Martine Dugué, de l’association Terra Millet« Jusqu’à présent, le millet n’intéressait pas les groupes industriels car il ne nécessite ni engrais, ni pesticides », déclare-t-elle. Elle ajoute que le millet possède un gros potentiel.

En effet, les possibilités de concevoir une alimentation en accord avec le changement climatique sont encore loin d’être épuisées. D’après le FAO, il existe quelque 25 000 sortes de plantes comestibles, parmi lesquelles seulement une trentaine sont cultivées de manière intensive. L’offre de Bayer et Monsanto est encore plus restreinte. Bayer se concentre sur le blé et le soja, Monsanto sur le soja et le maïs. D’un point de vue climatique, c’est peu engageant pour l’avenir : le blé, le soja et le maïs sont des plantes très exigeantes en eau.

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OGM: questions sur le «méga deal» entre Bayer et Monsanto PAR JADE LINDGAARD

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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 15:08

Le groupe allemand a mis, lundi, 55 milliards d’euros sur la table pour racheter l’américain et créer un mastodonte des pesticides et des semences encore plus puissant.

  • Bayer-Monsanto, alchimie monstrueuse

Certains le surnomment déjà «le mariage des affreux». Le groupe allemand Bayer, connu pour fabriquer, entre autres, les très décriés pesticides «tueurs d’abeilles», convoite l’américain Monsanto, spécialiste des semences OGM, fabricant de l’herbicide Roundup et bête noire des écologistes. Pour parvenir à ses fins, Bayer s’est dit prêt, lundi, à faire un gros, un immense chèque : 62 milliards de dollars (55 milliards d’euros). Ce qui en ferait la plus grosse acquisition d’un groupe étranger par une entreprise allemande, loin devant celle de Chrysler par Daimler à la fin des années 90, pour 36 milliards de dollars. Et ce qui donnerait naissance à un mastodonte de l’agrochimie. Au détriment, accusent les ONG et associations paysannes, des producteurs et des citoyens.

Qui sont ces deux groupes ?

Monsanto fait figure de grand méchant de l’agrochimie. Au point qu’a lieu chaque année une «marche mondiale contre Monsanto». La dernière a eu lieu samedi, rassemblant des milliers de personnes en France, au Canada, en Suisse ou en Uruguay, autour de slogans tels que «Monsanto tu n’auras pas ma peau», «Consommateurs, pas cobayes» ou «Monsanto entreprise criminelle». La firme de Saint-Louis (Missouri) est si controversée qu’un collectif de juristes et d’ONG a même lancé, fin 2015, un tribunal international pour «juger les crimes imputés à la multinationale américaine dans le domaine environnemental et sanitaire et contribuer à la reconnaissance du crime d’écocide dans le droit international» (lire Libération du 3 décembre 2015).

Né en 1901, Monsanto pâtit d’un passé sulfureux. Il a été l’un des fabricants de l’«agent orange», un défoliant utilisé pendant la guerre du Vietnam. Affirmant durant des décennies qu’ils étaient sans danger tout en sachant que c’était faux, la firme a également produit les PCB (polychlorobiphényles ou pyralènes), utilisés notamment dans les transformateurs. Ils ont fini par être interdits aux Etats-Unis en 1979 et en France en 1987 tant leur toxicité est forte, mais se retrouvent encore dans notre environnement et nos corps. Aujourd’hui, son herbicide Roundup, souvent vendu en association avec ses OGM «Roundup Ready», se retrouve au cœur d’une vive polémique. Soupçonné d’être cancérogène, l’ingrédient principal de ce produit, le glyphosate, divise l’Union européenne : elle vient de reporter sa décision sur le renouvellement de l’autorisation de cette substance (lire Libération des 18 et 19 mai).

Mais ses détracteurs le reconnaissent eux-mêmes, Monsanto - qui pèse 13,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 70 % dans les semences et la génétique et le reste dans les pesticides - n’est que l’arbre qui cache la forêt. La firme est devenue pour eux le symbole de tout un secteur, une «caricature de multinationale prédatrice». Les organisateurs du «tribunal contre Monsanto» expliquent d’ailleurs qu’au-delà de celle-ci, il s’agit de dénoncer «toutes les multinationales et entreprises qui ne sont mues que par la recherche du profit et qui, de ce fait, menacent la santé des humains et la sûreté de la planète».

La réputation de Bayer, connu surtout pour son aspirine, n’est pas aussi sulfureuse que celle de sa proie. Pourtant, le géant allemand (46,3 milliards d’euros de ventes, dont 22 % dans les pesticides et semences) n’a rien d’une blanche colombe. Avec d’autres piliers de la chimie allemande comme BASF, il est l’héritier du conglomérat IG Farben, fournisseur du zyklon B utilisé dans les camps de la mort nazis. Il a aussi été mis en cause dans plusieurs affaires (médicament anticholestérol soupçonné d’avoir causé de nombreux décès, vente de produits sanguins contaminés par le VIH…). Aujourd’hui, ses pesticides néonicotinoïdes, vendus sous les marques Gaucho ou Proteus, alarment apiculteurs et chercheurs, car ils tuent les abeilles mais aussi moult autres bestioles, et leur impact sur notre santé inquiète (Libé du 9 mai).

Pourquoi une telle fusion ?

Monsanto n’est pas en forme. Il subit le plongeon des prix des matières premières agricoles et donc la chute du revenu des agriculteurs, qui, à son tour, affecte la demande pour les engrais, OGM et pesticides. Le groupe souffre aussi de la hausse du dollar, qui renchérit ses produits en Amérique latine. Du coup, il prévoit de fermer des sites et de réduire de 16 % ses effectifs globaux d’ici 2018, soit 3 600 emplois sur 20 000. Il est passé en quelques mois du statut de prédateur à celui de proie. En 2014 et 2015, le champion mondial des semences a tenté plusieurs fois d’avaler son concurrent suisse Syngenta, le premier producteur mondial de pesticides, avec l’idée que les semences et pesticides gagnent à être vendus ensemble. En vain. Depuis, son cours de Bourse a chuté et Syngenta est tombé en février dans les bras du chinois ChemChina. A peine deux mois après l’annonce, en décembre, de la fusion de ses compatriotes américains DuPont et Dow Chemicals.

Le secteur de l’agrochimie vit en effet une période centrifuge sans précédent… alors qu’il était déjà très concentré : en 2015, dix entreprises contrôlaient quelque 75 % du marché mondial des semences, estimé à 45 milliards de dollars par an (les trois premières, Monsanto, DuPont et Syngenta monopolisant plus de 50 % du marché). Et elles étaient six à se partager les trois quarts du marché mondial des pesticides, qui pèse 60 milliards de dollars.

Que peut-on en attendre ?

Werner Baumann, le tout nouveau patron de Bayer, justifie ainsi le rapprochement avec Monsanto : il faut nourrir une population mondiale en plein boom démographique. Mais pour Peter Spengler, analyste chez DZ Bank, cité par l’AFP, c’est surtout pour Bayer «une chance, qui n’arrive qu’une fois dans sa vie, de dominer le marché agricole mondial», avec plus de 23 milliards d’euros de ventes combinées.

La course à la taille entre les géants de l’agrochimie a pour objectif de contrôler un maximum de brevets, en particulier sur les OGM. Et de vendre aux agriculteurs un «paquet complet», incluant les semences et les engrais et pesticides chimiques qui vont avec. Voire le conseil, les équipements ou les «services climatiques» : Monsanto a ainsi déboursé près d’un milliard de dollars en 2013 pour s’offrir The Climate Corporation, fondé par des anciens de Google et spécialisé dans l’analyse ultralocalisée du risque agricole et la vente de polices d’assurance associées… «Avec un tel "paquet complet", l’agriculteur sera totalement sous la dépendance d’une seule entreprise, prédit Guy Kastler, de la Confédération paysanne. Et ces multinationales, de plus en plus grosses, auront encore plus de poids sur les gouvernements pour faire passer des réglementations qui obligeront les agriculteurs à utiliser leurs produits. Regardez la guerre qu’elles font déjà aux semences paysannes, désormais encore plus menacées d’appropriation par les brevets sur les "new breeding techniques", ces nouveaux OGM que les firmes rêvent de pouvoir vendre sans étiquetage. J’y vois une menace pour l’ensemble des citoyens, car nous risquons de perdre notre souveraineté politique et notre indépendance alimentaire.» Pour Arnaud Apoteker, ex de Greenpeace et coorganisateur du «tribunal contre Monsanto», «si ces fusions dans l’agrochimie se font, tout le système agricole mondial se trouvera entre les mains de trois conglomérats en mesure d’imposer des politiques agricoles basées sur les semences OGM et leurs pesticides associés».

Reste qu’il n’est pas encore dit que les mariages annoncés aient lieu. Bien que se disant «hautement confiant» dans sa capacité à financer le rachat de Monsanto, Bayer est déjà très lourdement endetté. Et les autorités de la concurrence pourraient tiquer face à la création de tels mastodontes. Elles n’ont d’ailleurs pas encore donné leur bénédiction aux noces agrochimiques de Dupont-Dow et Syngenta-ChemChina.

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26 décembre 2015 6 26 /12 /décembre /2015 19:12

Le Monde Par Stéphane Foucart

C’est à Rodemack, le petit village de Moselle où il est né, et où est né son amour des plantes et de tout ce qui vit, qu’il a voulu être inhumé. Botaniste, biologiste, pharmacologue mais aussi écologiste de la première heure, homme de radio, écrivain et grand vulgarisateur, Jean-Marie Pelt est mort, mercredi 23 décembre, à Metz, à l’âge de 82 ans. Il a été l’une des figures les plus marquantes – et aussi l’une des plus singulières – du mouvement écologiste français, au croisement paradoxal de la science, de la foi chrétienne et de l’engagement militant.

Dans le bourg mosellan où il naît en 1933 et où il passe ses premières années « s’est jouée la première manche » de sa vie et de sa vocation, raconte-t-il dans la réédition de L’Homme renaturé (Robert Laffont, 2015). « Mon grand-père, horticulteur retraité d’un château de la famille de Wendel, les maîtres de forges de Lorraine, y avait son jardin ; un jardin de rêve, mon jardin d’Eden. » C’est là, écrit-il, qu’il se précipite chaque jour à la sortie de l’école, pour participer aux travaux de jardinage de son grand-père. « Puis venait l’instant magique où (…) il me ravissait par ses histoires : histoire des abeilles et de leurs relations amoureuses avec les fleurs, histoire des graines qui germent, histoire des plantes qui respirent et qui transpirent, elles aussi. »

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 18:36

Commerce ou climat : la Commission européenne a fait son choix:

Mathilde Dupré

10/12/2015

Un document interne de la Commission européenne rendu public par des organisations de la société civile révèle les instructions données par Bruxelles à ses négociateurs de refuser que le futur accord climatique puisse imposer des limites au commerce.

Il s'agit d'une note présentée par la DG Climat au Comité de la politique commerciale du Conseil, le 20 novembre dernier en amont du sommet de Paris de la COP21.

Le TTIP et l’accord avec le Canada visent à faciliter l’importation par l’Union de gaz de schiste et de sables bitumineux

La politique commerciale développée par l’Union européenne et ses partenaires pose pourtant un certain nombre de défis de nature à aggraver le changement climatique. L’objectif même

des accords commerciaux d’augmentation de la production et des échanges internationaux

est propre à générer mécaniquement une hausse des émissions de CO2.

Et la nature des biens et services échangés et leur impact sur le climat ne sont pas questionnés. Ainsi, dans le projet d’accord transatlantique (TTIP), le premier secteur qui pourrait bénéficier

de l’accord serait celui de la construction automobile. Par ailleurs, le TTIP et l’accord avec le Canada visent aussi à faciliter l’importation par l’Union de gaz de schiste et de sables bitumineux, sans égard pour les conséquences environnementales de ces deux ressources fossiles particulièrement nocives et laissant craindre une augmentation de leur exploitation. En marge des négociations commerciales, plusieurs mesures européennes ont déjà été profondément modifiées sous la pression américaine et canadienne. La directive européenne sur la qualité

des carburants qui visait à réduire les émissions liées au transport et projetait de pénaliser

les sables bitumineux, beaucoup plus polluants, en a notamment fait les frais.

Mais ce n’est pas tout, les multinationales des secteurs aérien, automobile et extractif ont identifié toute une série de régulations environnementales présentées comme des « barrières au commerce » qu’elles souhaiteraient pouvoir démanteler via ces négociations.

Un principe de « neutralité technologique »

L’annexe sur les services énergétiques de l’accord sur le commerce des services en cours de négociation entre une cinquantaine d’Etats, publiée par WikiLeaks, prévoit quant à elle, d’obliger les gouvernements à accepter le principe de « neutralité technologique ».

Si cette idée était adoptée, elle remettrait gravement en cause toutes les initiatives de transition écologique visant à désinvestir des énergies fossiles et réorienter les subventions publiques vers les énergies renouvelables.

La Commission demande à ses négociateurs de refuser toute mention explicite du commerce dans les décisions de la COP.

Consciente que ces problèmes pourraient être abordés dans le cadre des négociations climatiques avec des mesures à la clé pour y remédier, la Commission demande à ses négociateurs de réduire au maximum toutes les discussions liées au commerce et de refuser toute mention explicite du commerce dans les décisions de la COP. Pour l’instant, la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) indique seulement que les mesures de lutte contre le changement climatique, y compris les mesures nationales,

ne doivent pas servir de mesures déguisées pour restreindre le libre-échange.

Les organisations de la société civile demandent d’inverser désormais la logique pour s’assurer

que les actions menées dans le but de préserver le climat s’imposent en cas de conflit avec les objectifs de promotion du commerce.

C’est niet pour Bruxelles, qui demande à ses négociateurs de s’opposer à « toute nouvelle disposition qui irait au-delà » de l’existant et poserait des restrictions au commerce dans le cadre des politiques environnementales, comme à « la création de liens formels entre la CCNUCC et l’OMC » ou « le lancement d’un programme de travail sur les mesures commerciales ».

Une « atteinte » aux profits futurs

Ces instructions vont aussi à l’encontre de la résolution adoptée par le Parlement européen le 14 octobre dernier dans laquelle il demandait que l’ensemble des mesures adoptées à Paris soient exclues explicitement du mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats. Le message des eurodéputés est clair. Il serait illusoire de vouloir sauver le climat tant que les politiques publiques nécessaires peuvent être contestées dans le cadre des accords de commerce par des investisseurs étrangers au motif qu’elles portent atteinte à leurs profits futurs.

Mathilde Dupré

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 18:34

Attraction pour les visiteurs, supplice pour les ours

Chers ami(e)s de la forêt tropicale,

Deux ours malais vivent un veritable enfer pour la distraction des visiteurs du Parc Hot Springs à Tawau en Malaisie. Les pauvres animaux, dont l’espèce est protégée à Sabah, tournent en rond toute la journée dans de petites cages séparées. Ils n’ont même pas un point d’eau où se désaltérer. Leur stress physique et psychologique est immense.

Appel à la mobilisation de tous les amis des animaux !

Écrivons au gouvernement de l’État de Sabah pour obtenir la libération, des soins et la réintroduction dans la nature de ces animaux maltraités :

En vous remerciant pour votre attention,


Sylvain Harmat
Sauvons la forêt

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 18:30

Aurélie Delmas pour Reporterre

Tout savoir pour la COP 21 : le B.A. du climat, les grands enjeux, le trombinoscope des acteurs, la mobilisation de la société civile,... Avec videos des experts et fiches d’information à télécharger.

7 - Le rôle des entreprises et des collectivités territoriales
6 - La société civile et les initiatives citoyennes
5 - Le trombinoscope de la négociation
4 - La mécanique de la COP

3 - Quels sont les grands enjeux de la COP 21 ?

1 - Le B.A. BA Climat
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