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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 21:08

les autorités veulent leur interdire l’emploi de produits naturels pour traiter leurs salades, radis ou concombres, en lieu et place de substances phytosanitaires chimiques plus polluantes.

«Avec ces produits, je n’ai plus de problèmes de mildiou. Et voilà qu’on nous les interdit, à cause des complexités de la réglementation», déplore Denis Digel, qui produit quelque 600.000 salades par an à Sélestat, dans le centre de l’Alsace.

Pendant des années, le maraîcher protégeait ses salades à l’aide de produits chimiques, qu’il appliquait à trois reprises. Depuis deux ans, il se contente d’une seule pulvérisation de Sémafort, un produit dit «phyto-stimulant», à base d’algues, d’extraits végétaux et de phosphites. La substance, fabriquée en Allemagne, est censée renforcer les défenses naturelles de la plante.

«C’est trois fois moins cher à l’hectare, et nettement plus efficace. Les rendements sont supérieurs. Et en plus, cela permet de réduire l’impact négatif sur la nature», énumère-t-il. Il souligne que le gouvernement a justement demandé aux agriculteurs, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, de diviser par deux d’ici 2018 leur consommation de produits phytosanitaires.

En France, ces produits alternatifs - dont le Sémafort - sont encore peu répandus, sauf dans l’Est où un regroupement de 460 producteurs les teste avec succès depuis 2007 au sein d’une «station d’expérimentation» dénommée «Planète légumes», soutenue par la Chambre d’agriculture d’Alsace.

Procédure longue et coûteuse Or, le ministère de l’Agriculture a adressé en juin aux producteurs concernés une mise en garde sur l’emploi des phosphites. Il souligne que les produits contenant ces substances ne peuvent être commercialisés qu’en tant que «produits phytopharmaceutiques». S’ils le sont en tant qu’engrais - c’est le cas du Sémafort -, ils doivent être «retirés du marché sans délai».

Les phosphites de la discorde

«Nous n’avons aucune opposition de fond à l’usage des phosphites, qui sont d’ailleurs autorisées au niveau européen. Simplement, tout produit à base de phosphite ne peut être commercialisé que s’il a obtenu une autorisation de mise sur le marché» (AMM), précise à l’AFP un expert du ministère.

Or obtenir une AMM, en France, relève d’une procédure longue et coûteuse, souvent hors de portée des petites ou moyennes entreprises qui commercialisent les phyto-stimulants. «Pour le Sémafort, cela coûterait quatre millions d’euros, c’est hors de portée de son fabricant», calcule Fabien Digel, directeur de «Planète légumes» et frère du producteur de Sélestat.

Les maraîchers réunis au sein de «Planète légumes» sont d’autant plus en colère que leurs voisins et concurrents allemands vendent en toute légalité en France des légumes traités aux phosphites: outre-Rhin, ces produits sont homologués pour une somme modique. Et ils ne le sont ni en tant que phytosanitaire, ni en tant qu’engrais, mais bien en tant que «phyto-stimulants».

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 18:49

Rencontres culturelles et artistiques en Pays Châtillonnais:

 
Depuis 2001, le festival propose ces rencontres où se mêlent
amateurs et professionnels.

Théâtre, raconteurs d'histoires, chansons, côtoient spectacles de rue, musique, cinéma, exposition, stage...
Aujourd'hui, à partir de Recey, le Festival emprunte chaque année les chemins de traverse et s'arrête le temps d'un spectacle ou d'une animation dans un village, sur une place, dans une salle des fête ou une église, chez un particulier, dans une grange,un jardin ou sous un arbre...

 

pour en savoir plus suivez ce lien:

 

http://www.cotedor-tourisme.com/festival---les-arts-en-campagne-en-pays-chatillonnais_fr_02_04_detail_FMABOU0210012728.html

 

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 21:02

Par 

Michel de Pracontal le 15 mars 2011

 

« A moins que des mesures radicales ne soient prises pour réduire la vulnérabilité des centrales aux tremblements de terre, le Japon pourrait vivre une vraie catastrophe nucléaire dans un futur proche. »Cet avertissement est tiré d'un article paru le 11 août 2007 dans le quotidienInternational Herald Tribune/Asahi Shimbun (l'article est à lire ici). Son auteur est le sismologue Ishibashi Katsuhiko, professeur à l'université de Kobe (sa biographie est à lire ici).


Ishibashi Katsuhiko.

Ishibashi Katsuhiko faisait partie du comité d'experts chargé d'établir les normes sismiques des centrales nucléaires japonaises. Il en avait démissionné pour protester contre la position du comité. Il estimait que les recommandations fixées par le comité étaient beaucoup trop laxistes.

En d'autres termes, le professeur Katsuhiko avait prévu ce qui est en train de se produire à la centrale de Fukushima. Il avait prévenu les autorités de son pays que les centrales japonaises souffraient d'une«vulnérabilité fondamentale» aux séismes. Mais ses avertissements ont été ignorés tant par le gouvernement que par Tepco (Tokyo Electric Power Company), premier producteur privé mondial d'électricité, qui exploite un tiers des centrales nucléaires japonaises, dont celle de Fukushima.

Katsuhiko a lancé son alerte en 2006, année où les normes de sécurité anti-sismiques japonaises ont été renforcées. Selon le sismologue, ce renforcement étaient encore très insuffisant. Les faits lui ont donné raison dès l'année suivante. Le 16 juillet 2007, un séisme de magnitude 6,8 a provoqué des incidents sérieux à la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, la plus importante unité de production d'électricité nucléaire au monde. Cette centrale se trouve sur l'île de Honshu, la principale île du Japon, comme presque toutes les centrales nucléaires japonaises, qui encerclent les trois plus grandes villes du pays, Tokyo, Nagoya et Osaka.

Avant le séisme de juillet 2007, un autre s'était produit en août 2005, affectant la centrale d'Onagawa, au nord de Fukushima ; encore un autre en mars 2007, dont l'épicentre était à 16 kilomètres de la centrale de Shika. Et cela s'est répété l'année suivante, avec une secousse de magnitude 6,8 à l'est de Honshu, près d'Onagawa et de Fukushima. Même s'il n'y a pas eu de dégâts importants, Tepco a signalé alors trois fuites de liquide radioactif à Fukushima Daini.

Ainsi, l'accident qui vient de se produire à Fukushima ne peut être considéré comme une véritable surprise, même s'il a pris de court les opérateurs de la centrale comme les autorités. Cet accident est la reproduction, en beaucoup plus grave, d'événements qui se sont répétés au moins depuis 2005.

Ishibashi Katsuhiko avait analysé le risque, expliquant que, dans les différents cas, «le mouvement sismique à la surface du sol causé par le tremblement de terre était plus important que le maximum prévu dans la conception de la centrale». Lors du séisme qui a affecté la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, le pic d'accélération sismique était plus du double de la valeur que la centrale était censée supporter. «Ce qui s'est passé à Kashiwara-Kariwa ne devrait pas être qualifié d'inattendu», écrivait le sismologue.

 

Les manquements de la société Tepco

C'est malheureusement encore plus vrai du drame actuel, dont Katsuhiko avait anticipé la possibilité: «Si l'épicentre du séisme avait été un peu plus proche du site de la centrale et si la magnitude avait atteint 7,5 [...] , il aurait pu se produire un "genpatsu-shinsai", un événement catastrophique associant tremblement de terre et fusion partielle ou complète du cœur d'un ou plusieurs réacteurs.»

C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui, et le séisme est encore plus puissant que ce qu'avait imaginé Katsuhiko. En 2007, il estimait que les centrales devaient être conçues pour résister à un mouvement de surface du sol d'une vitesse de l'ordre de 1000 gal, alors que les normes de 2006 ne prévoyaient que 450 gal (le gal est une unité utilisée pour mesurer l'accélération du sol et correspond à 1 centimètre par seconde carrée).



L'une des raisons pour lesquelles les centrales japonaises sont vulnérables aux séismes est qu'elles ont été construites pendant une période où il s'est trouvé que l'activité sismique était relativement faible - du moins pour le Japon. On s'est basé sur cette activité pour définir la résistance anti-sismique des installations nucléaires, et on en a construit 55, ce qui fait du Japon le troisième producteur mondial d'électricité nucléaire.

Or, à partir de 1995 et du grand tremblement de terre qui a dévasté la ville de Kobe, il y a eu un regain d'activité sismique sur l'archipel. Il aurait été donc nécessaire de revoir à la hausse la protection anti-sismique des centrales. Pour Katsuhiko, les centrales qui ne pouvaient pas être suffisamment sécurisées devaient être fermées. Cela n'a pas été fait. Et Tepco n'a pas pris en compte les failles sismiques sous-marines, notamment dans la zone de Kashiwazaki-Kariwa. Le risque lié aux tremblements de terre a été systématiquement sous-estimé, aussi bien par les experts nationaux de la sûreté nucléaire que par l'industriel.

Au demeurant, Tepco n'en est pas à son premier manquement en matière de sécurité. En 2002, l'entreprise a été au centre d'un scandale après avoir falsifié des documents d'inspection pour dissimuler des problèmes survenus sur certains de ses réacteurs. Le PDG, le vice-président et le président du conseil d'administration durent démissionner en chœur. La falsification concernait au moins trois incidents qui affectaient déjà les centrales de Fukushima et de Kashiwazaki-Kariwa... 

 

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 20:50

Je suis en colère parce que l'accident de Tchernobyl n'a pas servi de leçon. Et que l'on continue à entendre et lire les mêmes mensonges sur le nucléaire dans les médias.

 

Je suis en colère quand j'entend à la radio, un haut responsable du nucléaire français nous dire qu'on ne peut remettre en cause le nucléaire : "personne n'a envie de revenir à la bougie". Que je sache, dans les pays européens qui n'ont pas de centrales nucléaires (Autriche, Danemark, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal…), y-en-t-il où l'on s'éclaire à la bougie ? Il n'y a que 441 réacteurs nucléaires dans le monde (dont 58 en France, 55 au Japon)… dans seulement 31 pays, tous les autres pays s'en passent.

 

Je suis en colère quand en 1979, après l'accident nucléaire de Three-Mile Island, on nous a dit que c'était parce que les Américains étaient moins forts que nous ; quand en 1986, après l'accident de Tchernobyl, on nous a dit que les Russes étaient moins foirt que nous… et que je lis aujourd'hui que les Japonais sont moins forts que nous… De qui se moque-t-on ?

 

Je suis en colère quand on me dit que l'on peut continuer à exploiter encore des vieux réacteurs comme Fessenheim en Alsace (qui a trente ans) parce que "plus il est vieux, mieux on connait un réacteur". Ce n'est pas parce que vous connaissez bien les défauts de votre vieille voiture qu'elle tombe moins souvent en panne et moins gravement. (Le réacteur Fukushima-Daiichi 1, qui vient d'exploser avait 40 ans et a été autorisé à continuer de fonctionner pour dix ans en février 2011 !).

 

Je suis en colère  quand on nous dit que l'on ne peut se passer du nucléaire en France, parce que cette énergie fournit près de 80 % de notre électricité. C'est oublier que l'électricité n'est pas la principale source d'énergie (c'est le pétrole) et que le nucléaire ne représente que 17 % de notre énergie. Si l'on voulait s'arrêter, on pourrait s'appuyer sur une solidarité au niveau de l'Europe : là, le nucléaire ne représente que 35 % de l'électricité et seulement 9 % de l'énergie ! Il suffirait donc d'économiser 9 % pour s'en passer !

 

Je suis en colère parce qu'au nom de la défense de la croissance économique, les programmes énergétiques français ou européens, négligent toujours plus ou moins le potentiel des économies d'énergies, préférant la surconsommation, éventuellement alimentée par le recours aux énergies renouvelables. Or l'énergie la plus propre reste celle que l'on ne consomme pas. En adoptant les meilleures techniques disponibles et en évitant les comportements énergivores, nous pourrions diviser par 4 notre consommation en une vingtaine d'années.

 

Je suis en colère parce que les discours économiques nous polluent : on nous dit qu'arrêter un réacteur nucléaire, ce serait de l'argent gaspillé… mais les 1000 milliards d'euros déjà dépensé en 25 ans pour la gestion de la catastrophe de Tchernobyl (et c'est loin d'être terminé), ce n'est pas un gaspillage encore plus grand ? Mille milliards d'euros, c'est sensiblement le coût qu'il a fallut dépenser pour construire l'ensemble des 441 réacteurs actuellement en fonctionnement.

 

Je suis en colère parce que je sais que l'on peut arrêter relativement rapidement le programme nucléaire français, qu'il existe de multiples scénarios de sortie sur le sujet (de 2 à 30 ans selon les efforts qu'on veut bien consentir).

 

Je suis en colère quand j'entends mon gendre, 25 ans, ingénieur dans le photovoltaïque, me dire qu'il cherche un nouveau travail car la profession est sinistrée suite aux récentes décisions du gouvernement.

 

Je suis en colère  quand mon fils, 20 ans, me dit : "à quoi ça sert de faire des études si dans cinq ans on a tous un cancer" (et il ne pense pas qu'au nucléaire, mais aussi à la pollution atmosphérique, aux pesticides…).

 

Alors j'agis, je me suis investi depuis une trentaine d'années dans les médias écologistes pour faire circuler une information moins déloyale et j'incite les journalistes et les lecteurs à prendre le temps d'eux aussi chercher où est la vérité. Comment peut-on encore minorer l'importance de la pollution radioactive au Japon alors que les images sur internet nous montrent les réacteurs en flamme ?

 

Alors j'agis  et je m'engage dans l'une des 875 associations qui animent le Réseau Sortir du nucléaire pour demander à nos élus de faire pression pour un changement de politique dans le domaine de l'énergie. (www.sortirdunucleaire.org)

 

Alors j'agis  au niveau local en rejoignant les nombreux groupes locaux qui travaillent à des plans de descente énergétique qui nous permettront de diminuer la menace nucléaire, mais aussi notre dépendance à un pétrole qui va être de plus en plus rare. (www.transitionfrance.fr)

 

Alors j'agis car aujourd'hui si le lobby nucléaire arrive à manipuler élus et médias, c'est parce que nous ne nous indignons pas assez !

 

Michel Bernard

Journaliste à la revue Silence

www.revuesilence.net

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 20:19

4ème édition du salon Bio & Co (salon de la Bio et de la Construction saine)

avec 250 exposants bio répartis en 17 Villages


A Besançon en 2011, venez au salon Bio & Co !

 

DATES ET HORAIRES
Vendredi 1er Avril 2011 : de 10h00 à 20h00
Samedi 2 Avril 2011 : de 10h00 à 20h00
Dimanche 3 Avril 2011 : de 10h00 à 20h00
Lundi 4 Avril 2011 : de 10h00 à 19h00

 

Parc des expositions Micropolis  Boulevard de l'Ouest  25000 Besançon (Doubs)

 

http://www.salonbioeco.com/evenement.php

 


 


 

 

 

 

 


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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 18:26

de Isabelle Suzanne-M'Bengue

 

 

Bonjour
A tous les amis de la Confédération paysanne,
les membres du Conseil d’administration de l’association des Amis de la Confédération paysanne vous souhaitent une année 2011 pleine de bonheur avec vos proches

MT Richard et Isabelle Suzanne-M'Bengue

 

 

Actualité

Générations Futures (ex-MDRGF) lance une campagne sur Environnement et Cancer. Pour cette 1ère action, ils ont mené une enquête sur les toxiques cancérogènse qui polluent nos assiettes.

http://www.environnement-et-cancer.com/

 

L’association Max Havelaar France a assigné Christian Jacquiau, économiste, journaliste et écrivain (Les coulisses de la grande distribution, 2000 – Les coulisses du commerce équitable, 2006), pour diffamation suite à la publication d’un article titré « Commerce équitable : un attrape-bobo ? » publié dans l’Echo des savanes en juin 2008.

Comité de soutien à Christian Jacquiau

Mobilisation citoyenne contre les poursuites de Max Havelaar France

http://www.soutien-christianjacquiau.fr/

Voir aussi : commerce inéquitable : quand Max Havelaar tape sur les journalistes... : http://www.lepost.fr/article/2010/12/20/2347174_commerce-inequitable-quand-max-havelaar-tape-sur-les-journalistes.html

 

Revenus des paysans :
l’autre voix des paysans de la Confédération paysanne avec l’intervention de Philippe Collin, porte  parole au journal de France 2

http://www.dailymotion.com/video/xg7i5n_jt20h-sujet-avec-philippe-collin-france-2-16-dec-2010_news#from=embed

 

 

Agenda 

8 janvier 2011 - Le Mans : Mutagenèse, la face cachée des OGM

http://www.lesamisdelaconf.org/info/1001-lemans1.pdf

 

A lire

Le mariage Gates et Monsanto : attention, danger pour le planète

Article publié dans le numéro 160 Golias Hebdo semaine du 25 novembre au 1er décembre 2010

http://www.votre-sante.com/suite.php?dateedit=1291049997

 

Le mariage Gates et Monsanto –Le journal des Alternatives – 15 décembre 2010

http://www.alternatives.ca/fra/journal-alternatives/publications/dossiers/justice-climatique/article/le-mariage-gates-et-monsanto

 

Agriculture européenne: choisir la solidarité

http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/181110/agriculture-europeenne-choisir-la-solidarite/

 

Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique : Les plantes médicinales bientôt interdites dans l’UE

http://www.mediapart.fr/club/blog/monpato/121010/disparition-des-preparations-base-de-plantes-au-31-mars-2011

 

OGM

Pétition OGM Europe : remise officielle le 9 décembre 2010

http://www.mediapart.fr/club/edition/ogm/article/101210/petition-ogm-europe-remise-officielle-le-9-decembre-2010

 

OGM : Bruxelles maintient le feu vert

Républicain Lorain – Le 21 décembre 2010

L’UE veut poursuivre les autorisations de culture des plantes OGM en Europe malgré l’opposition d’un grand nombre d’Etats et de l’opinion publique.

à l’issue d’un débat avec les ministres de l’Environnement à Bruxelles, le responsable européen en charge du dossier des OGM, John Dalli a affirmé que l’UE n’avait «  pas l’intention de geler le processus d’autorisations en cours ».

http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article/4353235/OGM-Bruxelles-maintient-le-feu-vert.html

 

Grande distribution et Grande illusion - ROBERT GIL

Sur Agoravox le média citoyen

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/grande-distribution-et-grande-86037

 

Brésil

Joao Pedro Stedile, du MST : "Dilma Rousseff présidente, une victoire populaire." - Vendredi 17 décembre 2010 par zintv Publié dans “Punto Final”

http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1385&lang=fr

  

A ré-écouter

Terre à terre –  04/12/10 07h05 - 07h59

Le magazine de l’environnement - Ruth Stégassy

Les dérives de la bio

Avec : Philippe Bacqué, auteur du dossier « Sortir de la bio industrielle : une urgence sociale ! » de la revue Silence ; Patrick Hermann, paysan-journaliste et Michel Besson, directeur de l’association Minga (Agir ensemble pour une économie équitable).

 

La Chronique de Philippe Meyer - 08/12/10 07h55 - 07h58

http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-3479141#reecoute-3479141

 

 Appels 

Cyber action N° 387 : LOPPSI 2, Le Gouvernement fait la guerre aux mal-lotisLOPPSI 2, http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=210

 * Non à la pénalisation et à l’expulsion arbitraire des habitants de logements de fortune...

ROMs, gens du voyage, habitants de bidonvilles, de cabanes, de maisons sans permis de construire, et de toutes formes d’habitats légers, mobiles et éphémères, tous sont visés...

 

 

- Cyber action N° 384 : pour une véritable politique de santé publique

http://www.cyberacteurs.org/actions/presentation.php?id=206

 

Appel de l'association Alterravia, pour la réalisation d'un livre collectif : "De la bio alternatives aux dérives du "bio"-business, quel sens donner à la bio ?"

 

Evénements à venir

Forum Social Mondial du 6 au 11 février 2011 à Dakar : http://fsm2011.org/fr

 

Les communiqués de la Conf’ :

 L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE ENCAISSE UN MAUVAIS COUT

Communiqué de presse commun - 14 déc 2010

Confédération paysanne - Nature et Progrès - FNABhttp://www.confederationpaysanne.fr/agriculture_biologique_encaisse_mauvais_cout_20.php&actualite_id=1750

 

Liens :

Revue Silence : http://www.revuesilence.net/

Revue Silence, explorateur d'alternatives - écologie ; alternatives ; non-violence

 

SIte de l'association Minga : http://www.minga.net/

Association Minga, agir ensemble pour une économie équitable

 

Association Alterravia : http://www.alterravia.com/accueil.html

L'association Alterravia a pour but de favoriser des actions à vocations culturelles, sociales ou écologiques à travers la production et la promotion d'oeuvres littéraires, audiovisuelles ou cinématographiques.

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 16:39

Un nouveau site très actuel sur le thème d'une consommation plus responsable.

 

Initié par Graines de Changement, le site mescoursespourlaplanete.com est le premier guide pratique en ligne pour une consommation plus responsable.

 95 %  Français souhaitent être mieux informés de l’impact des produits de grande
 consommation sur la planète et 79% d’entre eux veulent acheter davantage de produits fabriqués dans le respect de l’environnement.

Leur objectif, accélérer le mouvement vers une consommation plus respectueuse des personnes et de la planète, en leur donnant, des contenus pédagogiques qui les aident à mieux appréhender et à mieux maîtriser l’impact de leurs achats sur leur santé et sur celle de la planète : fiches-produits, dossiers thématiques, ressources documentaires, actualités...

 

Mescoursespourlaplanete.com

 



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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 20:45

http://www.tsr.ch/emissions/temps-present/2336721-du-poison-dans-les-vignes.html

http://www.developpementdurable.com/videos/2010/09/V438/le-debat-suivant-uranium-lheritage-empoisonne-56.html

 

Nos parlementaires sont-ils un peu mous du bulbe en matière de développement durable ? Le Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po) a réalisé une enquête <http://www.cevipof.com/fr/environnement/> auprès de 130 députés et 70 sénateurs qui le laisse penser. Cette étude, dirigée par Daniel Boy /(voir l’interview ci-dessous)/ pour le compte de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), révèle que l’enjeu environnemental fait bien partie des préoccupations des politiques. Mais aussi que les différences de perception sur la question restent énormes entre opinion publique et élus.

Quelques écarts spectaculaires pour l’illustrer :


*Foi dans le progrès technique* : 30% des parlementaires (contre 10% seulement des Français) pensent que c’est d’abord le progrès technique qui permettra de trouver des solutions pour empêcher la progression de l’effet de serre.


*Relance économique* : 59% des parlementaires (contre 80% des Français) estiment que la priorité du gouvernement devrait être de réorienter l’économie vers des activités qui préservent l’environnement. 35% des parlementaires (contre 18% des Français) considèrent quant à eux que le gouvernement devrait plutôt favoriser la croissance industrielle.


*Choix du nucléaire* : 31% des parlementaires (contre 11% des Français) considèrent que c’est une énergie d’avenir, 72% (contre 33% des Français) que c’est une énergie performante et 35% (contre seulement 3% des Français) que c’est la meilleure énergie pour lutter contre l’effet de serre. En 2010, les parlementaires n’étaient que 22% à préférer l’abandon progressif du nucléaire à son développement, contre 49% des Français (sondage 2007).


*Autoroutes* : pour lutter contre l’effet de serre, 36% des parlementaires (contre 67% des Français) estiment que stopper la construction des toutes nouvelles autoroutes (en affectant l’argent au transport par le rail) serait une bonne mesure. La baisse de la vitesse limite à 110 km/h est, elle, jugée positivement par 33% des parlementaires (contre 55% des Français).

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 20:35

par Michèle Rivasi député européen, fondatrice de la CRIIRAD

 

Combien cotiserons-nous pour la retraite des déchets radioactifs ?

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 18:28

explications de Thierry Thevenin, président de l'asso "les simples"

Bonjour,

En réponse aux multiples mails d'inquiétude que j'ai reçu ces jours-ci de la part d'adhérents du syndicat Simples et de bien d'autres personnes, voici mon analyse personnelle ainsi que quelques réflexions à propos du texte :
«Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique :  les plantes médicinales bientôt interdites dans l'UE »,
texte signé Heidi Stevenson qui « tourne » largement sur le web en ce moment et que j'ai reproduit plus bas, à la suite de mon analyse.
NB : j'ai ajouté ça et là, dans le texte original des commentaires personnels (en gras pour plus de lisibilité).

 

ANALYSE:
Ce texte, construit comme un texte de propagande, est erroné; il accumule raccourcis et effets d'annonce chocs. Il discrédite ainsi son auteur et ses objectifs.
Ceci étant dit, c'est dommage, car il a le mérite de mettre en lumière un phénomène bien réel et inquiétant : l'inflation galopante des outils et des procédures réglementaires qui, sous le louable prétexte de protéger le public le déresponsabilisent et l'assujettissent progressivement aux rares groupes de pression ou d'intérêt - groupes de lobbying - (industriels, distributeurs, médias,...) qui sont suffisamment organisés et puissants pour avoir les moyens de décrypter, analyser, orienter ces mesures ou même plus simplement d'exister légalement en passant à travers le crible de ces dispositions juridiques d'une incroyable complexité.
Si vous en doutez ou si voulez simplement mesurer cette complexité, allez explorer l'adresse suivante: http://ec.europa.eu/health/human-use/he ... dex_en.htm

et notamment « la brève description de la procédure » qui nous intéresse

à la page : http://ec.europa.eu/health/files/eudral ... -11_en.pdf où on apprend bien sûr que la motivation des concepteurs poursuit bien entendu le double objectif suivant: « the protection of public health and the free movement of medicinal products. »
Et si la même somme de « génie », énergie, temps passé, hommes et moyens gigantesques mis en œuvre pour établir ces outils pour la « protection de la santé et liberté de mouvement des préparations médicinales » étaient plutôt affectés à un véritable programme d'éducation, de formation des consommateurs et des prestataires (producteurs, transformateurs, prescripteurs, vendeurs) ?
Il aura fallu près de deux ans de travail de plusieurs dizaines experts représentants des 27 pays – du 23/11/2005 au 07/09/07 – pour que la commission HMPC1 ( The Committee on Herbal Medicinal Products) reconnaisse aux graines de fenouil commun (Foeniculum vulgare L. ssp. ) ses indications de drogue antispasmodique expectorante ou digestive, indications connues depuis des siècles dans les cultures populaires euro-méditerranéennes et chinoises. Le cas de la feuille de vigne rouge (Vitis vinfera L. ssp.) prendra 3 ans: entamé le 31 octobre 2007, il aboutira seulement le 15 juillet de cette année... etc.2
Combien de temps faudrait-t il, combien d'argent cela coûterait-t il au contribuable européen pour valider et autoriser la diffusion légale des milliers de remèdes végétaux traditionnels potentiels (le Pr Paul Fournier3 avait recensé 1500 espèces médicinales rien que pour la France métropolitaine, plus de 20 000 espèces auraient été « couramment » utilisées à travers le monde; sans même parler des remèdes composés; environ 17000 formules pour la seule médecine traditionnelle chinoise) ?
La réponse est simple : c'est impossible et cela ne se fera jamais.
Seront jetés dans le no-man's land de l'illégalité – ou bien peut être dans un futur musée européen des arts médicinaux premiers - des multitudes de remèdes créoles, berrichons, tibétains, nigériens ou cévenols et de remèdes de la tradition orale méprisée qui ne justifieront pas des « éléments bibliographiques appropriés »; ... à moins qu'ils ne « passent leur licence » dans l'éprouvette de quelque ethnopharmacologue patenté de l'industrie pharmaceutique pour renaître sous la forme d'un médicament dûment breveté et reconnu par l'EMA (European Medicines Agency).
La politique - inévitable - qui est poursuivie à travers la Directive 2004/24/CE est partiale et réductrice. Elle passe par l'hégémonie des 3 cultures dominantes au niveau mondial : occidentale (« officielle »), chinoise (MTC) et indienne (ayurvédique), et encore, cette hégémonie étant elle même traitée « au rabais ».
Le rempart de la réglementation est-il vraiment l'outil le plus pertinent aujourd'hui pour protéger un citoyen européen globalement ignorant et passif en matière de protection et de gestion de sa propre santé et globalement en voie « d'érosion » généralisée au niveau de son savoir médicinal traditionnel?
Ou bien ce rempart serait-il celui - stratégique - d'une citadelle administrative pour la conquête de laquelle se battent sans merci, les quelques groupes de lobbying précités afin de s'en disputer l'une de ses concessions les plus profitables : le marché de la « santé naturelle »?
Ce texte de Mme Heidi Stevenson, relayé par Alliance for Natural Health International (ANH) sur une multitude de sites Internet, ne serait-il pas un épisode maladroit de cette lutte ?
Quoi qu'il en soit, je ne souscrirai pas à l'appel de Mme Stevenson car je crois que l'avenir de la « protection de la santé et liberté de mouvement des préparations médicinales » des citoyens de l'Europe passera, non pas par une lutte médiatique ou juridique pour des droits ou des espaces commerciaux, mais plutôt par la revendication – y compris s'il le faut par une certaine résistance citoyenne – d'espaces légaux d'éducation et de formation pour la préservation et la transmission des savoirs médicinaux traditionnels.
L'ensemble de ces savoirs est immense et précieux, il est le fruit d'innombrables siècles d'adaptation, d'innovation, d'expérimentation des peuples, ne laissons pas accaparer, appauvrir ou enfermer ce patrimoine commun dans des cadres prétendus sécuritaires, juridiques ou scientifiques, lesquels ne sont bien souvent en réalité que des outils servant des monopoles ou des intérêts particuliers. Et faisons également attention de pas nous laisser berner par des discours de propagande marketing qui viseraient à nous faire défendre au nom d'un prétendu principe de libre échange, un mode de consommation néo-libéral aveugle et outrancier de ce même patrimoine.
Les plantes médicinales ne sont pas un vulgaire produit commercial, leur délivrance au consommateur ne doit pas être une activité marchande soumise aux seules règles de la spéculation et du profit.
Il serait important et urgent au regard du regain d'intérêt croissant qu'elles suscitent en Europe de créer un statut professionnel légal communautaire accompagné d'outils d'éducation populaire et de formation professionnelle adaptés pour une continuité sûre et durable de l'expression de cet élément essentiel de la culture humaine.
Encore et toujours, je revendique une réhabilitation rapide du métier d'herboriste dans notre pays, qui prenne en compte les évolutions multiculturelles et les exigences environnementales qui caractérisent notre époque et notre continent ainsi qu'une intégration de la transmission des savoirs populaires relatifs aux plantes médicinales dans l'éducation en général et dans l'éducation à la santé en particulier.

TEXTE:
Heidi Stevenson, samedi 25 septembre 2010
« Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique : Les plantes médicinales bientôt interdites dans L'UE »
Non, c'est faux ! C'est la vente d'une plante en tant que médicinale (c'est à dire délivrée avec des indications thérapeutiques) qui sera interdite tant qu'on aura pas obtenu une AMM (autorisation de commercialisation) auprès de The Committee on Herbal Medicinal Products (HMPC). Il s'agit d'ailleurs de l'aboutissement effectif de la Directive N° 2004/24/CE du 31 mars 20044 relative aux savoirs traditionnels (plantes médicinales traditionnelles), directive citée plus bas par Mme Stevenson.
« C’est quasiment fait. Nous allons voir disparaître les préparations à base de plante, ainsi que la possibilité pour les herboristes de les prescrire. »
C'est faux , c'est de la pure désinformation. Il me semble que cela est juste destiné à susciter de l'émotion chez le lecteur.
« L’industrie pharmaceutique, qui depuis quelques décennies tente d’éliminer toute concurrence, a presque atteint son but.
Le 1 avril 2011 - dans moins de huit mois - pratiquement toutes les plantes médicinales seront illégales dans l’Union Européenne. »

Non et non !!! C'est un raccourci. Cette directive est censée permettre une procédure d'autorisation de mise sur le marché « simplifiée » pour l'enregistrement des médicaments traditionnels à base de plantes sans exiger les renseignements et les documents classiques des tests et essais sur la sécurité et l'efficacité , à condition qu'il existe suffisamment de preuves d'une l'utilisation médicinale du produit – éléments bibliographiques ou rapports d'experts - pendant une période d'au moins 30 ans, dont au moins 15 ans dans la Communauté Européenne.
Toutefois, cette procédure même « simplifiée » par rapport à celle qui est prévue pour les médicaments classiques, reste trop lourde et coûteuse pour des petites structures artisanales, surtout si elles ont une grande gamme de remèdes à faire valider. Ce sont donc les petits acteurs de la filière qui seront poussés vers l'illégalité le 1 avril 2011.

« L’approche adoptée aux Etats-Unis est un peu différente, mais a le même effet dévastateur. Les gens sont devenus des réceptacles pour toutes les cochonneries que l’industrie pharmaceutique et l’agrobusiness choisit de déposer, et nous n’avons d’autre choix que de payer le prix qu’ils demandent.
L’industrie pharmaceutique et l’agrobusinesss sont presque arrivés à contrôler chaque aspect de notre santé, depuis la nourriture que nous mangeons jusqu’à la façon dont nous nous soignons quand nous sommes malades. Soyez-en sûrs : cette prise de contrôle prendra tout ce qu’il reste de notre santé.
Dès le 1er avril prochain
Dans un des pires poisson d’avril de tous les temps, la directive européenne pour les produits à base de plantes médicinales traditionnelles (THMPD) a été décrétée le 31 mars 2004.(1)
Elle réglemente l’usage des produits à base de plante qui étaient auparavant librement échangés. »

Librement échangés!? Certainement pas: en France, en tout cas, le libre échange des plantes n'existe plus légalement depuis le début du XIIIè siècle, époque de l'institution des corporations des professions de santé (apothicaires, herboristes, médecins, épiciers...).
De même, dans le plus grand nombre – la totalité ? - des autres pays de l'Union, des dispositions réglementaires légifèrent depuis très longtemps sur la question de l'échange des plantes médicinales.
A mon avis, dans ce texte, ce sont les gros distributeurs de compléments alimentaires qui « crient au loup » car ils sont en guerre médiatique contre leur « ennemi naturel »: les gros distributeurs de l'industrie pharmaceutique.
Les producteurs du syndicat Simples ainsi que tous les petits acteurs indépendants de l'herboristerie européenne se trouvent quelque part dans un espèce de no-man's land au beau milieu du front de la bataille et dans l'ombre de ces deux géants.

« Cette directive demande à ce que toutes les préparations à base de plante soit soumises au même type de procédure que les médicaments. Peu importe si une plante est d’un usage courant depuis des milliers d’années. 
Cette affirmation est encore fausse. En fait les exigences pour ces plantes sont réduites par rapport à celles d'un médicament classique. En fait, une étude bibliographique scientifique détaillée et des rapports argumentés d’experts doivent apporter des éléments sur le recul d’usage traditionnel pour faire apparaître plausible l’efficacité du produit et réduire la nécessité de réaliser des essais précliniques et cliniques si l’usage traditionnel montre l’innocuité de ce produit dans des conditions spécifiées. Alors, l’autorité pourra conclure à un niveau satisfaisant de sécurité et d’efficacité du produit. En l’absence de données suffisamment documentées pour pouvoir bénéficier d’un classement en usage médical bien établi (dix années de recul), le recul d’utilisation est, pour relever d’un classement en usage traditionnel, d’au moins trente années, dont au moins quinze dans la communauté.
Ce dernier point génère de fait une discrimination culturelle injuste en faveur de la culture européenne et plus généralement bibliographique.

« Le coût de cette procédure, estimé à 90,000 à 140,000 euros par plante, est bien au-delà de ce que la plupart des fabricants peuvent payer et chaque plante d’un composé doit être traitée séparément. »
Je ne sais pas si ces chiffres sont réels mais c'est clair qu'un remède traditionnel chinois ou ayurvédique composé parfois de 10 ou 15 espèces ne serait jamais « rentable » si on lui impose un tel « péage ».
« Peu importe si une plante utilisée depuis des milliers d’années est sans danger et efficace. Elle sera considérée comme un médicament. »
Encore le même raccourci que précédemment.
« Bien sûr, les plantes sont loin d’être des médicaments. »
Je ne suis pas forcément d'accord avec cette affirmation. Cela dépend de la définition entendue pour le terme médicament. Si médicament signifie produit pharmaceutique standardisé, je suis d'accord: les plantes ne sont pas des médicaments; mais si « médicament » signifie remède alors je ne suis pas d'accord. Il est indéniable que les plantes médicinales peuvent être des remèdes thérapeutiques même si elles ont le plus souvent d'autres usages.
C'est d'ailleurs pourquoi je plaide depuis plusieurs années pour le retour officiel d'herboristes formés et reconnus qui puissent aider le public à utiliser sereinement les plantes médicinales pour le bien de leur santé au quotidien.

« Ce sont des préparations faites à partir de sources biologiques. Elles ne sont pas nécessairement purifiées, car cela peut modifier leur nature et leur efficacité, comme pour tout aliment. C’est une distorsion de leur nature et de la nature de l’herboriste de les prendre pour des médicaments. »
Pas pour moi : les plantes médicinales peuvent soigner ou soulager des maladies et sont donc des médicaments. Il est toutefois évident que leur variabilité et leur recul d'usage souvent extrêmement important doit permettre de les différencier des médicaments de synthèse et de ne pas leur faire subir les mêmes obligations de contrôle et d'évaluation que ces derniers; obligations qui seraient en l'occurrence abusives et inadaptées.
« Cela, bien sûr, ne compte pas pour le monde pharmaceutique européen contrôlé par Big Pharma, qui a gravé le corporatisme dans le marbre de sa constitution.
Le Dr. Robert Verkerk de l’Alliance for Natural Health, International (ANH) décrit le problème qui se pose si l’on demande à ce que les préparations à base de plantes répondent aux mêmes normes de conformité que les médicaments :
Faire passer un remède classique à base de plante provenant d’une culture médicale traditionnelle non-européenne au travers du système d’autorisation de mise sur le marché de l’UE s’apparente à faire passer une cheville carrée dans un trou rond. Le système de régulation ignore les traditions spécifiques et n’est donc pas adapté. Une adaptation est requise de toute urgence si la directive est discriminatoire à l’égard des cultures non-européennes et viole par conséquent les droits de l’homme.(2) »

C'est vrai que ce système est discriminatoire; il favorise les remèdes issus des cultures dominantes. Il relègue à terme en dehors du circuit légal les cultures minoritaires et (ou) orales.
Cela relance d'ailleurs l'idée souvent abordée dans les réunions du syndicat de créer des ponts et de la solidarité entre les producteurs Simples et d'autres producteurs et herboristes du monde.

« Droit commercial. Pour mieux comprendre comment cela peut se produire, il faut savoir que les lois du commerce ont été au centre des initiatives visant à mettre tous les aspects de l’alimentation et la médecine sous le contrôle de l’industrie pharmaceutique et de l’agrobusiness.
C'est le modèle hypocrite, hégémonique et faussement libéral des multinationales qui gagne du terrain dans toutes les institutions politiques.
« Si vous avez suivi ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis concernant le lait cru et la Food and Drug Administration (FDA) qui déclare que les aliments se transforment par magie en médicaments quand on affirme qu’ils sont bons pour la santé, vous avez pu remarquer que la Federal Trade Commission (FTC) a pris part au processus. »
Dans notre pays, ce principe de l'allégation thérapeutique qui « fait » le médicament est inscrit depuis longtemps dans le Code de la santé publique. A ce sujet, en France, La définition du médicament s’est considérablement étendue au cours du XXème siècle. A l’origine, pour simplifier, c’est une substance qui prévient ou traite les maladies, ainsi que l’avait d’ailleurs établi l’ordonnance du 4 février 1959 (JORF du 8/02/1959). Ensuite elle va également s’appliquer à toutes les substances qui peuvent restaurer, corriger ou modifier les fonctions organiques selon l’ordonnance n°827-67 parue au JORF du 28 septembre 1967, (ceci pour principalement répondre à l’apparition de la pilule contraceptive). En fait, cette nouvelle définition, beaucoup plus floue va permettre de justifier l’extension du monopole de la pharmacie à de très nombreux produits hygiéniques ou diététiques.
« Les aliments et les médecines traditionnelles sont considérés comme des questions commerciales plutôt que comme une question de droits de l’homme. Cela place les désirs des grandes corporations, plutôt que les besoins et désirs des gens, au centre des lois sur les aliments et plantes. C’est cette distorsion qui transparaît dans les déclarations outrageusement absurdes de la FDA, affirmant par exemple que les Cheerios (des céréales de petit-déjeûner) et les noix sont presque des médicaments simplement parce qu’on dit que c’est bon pour la santé. »
En France, à ce jour, il faut que la plante (ou plutôt la drogue) n'ait pas d'autres usage que thérapeutique pour être considérée comme une plante médicinale. ("Une plante médicinale est une plante présentant des propriétés médicamenteuses, sans avoir ni ne pouvant avoir aucune utilisation alimentaire, condimentaire et hygiénique" article L. 512, CODE DE LA SANTE PUBLIQUE). La directive N° 2004/24/CE ne semble pas remettre ce principe en cause.
« Le but de tout cela est de sécuriser le monde pour le libre-échange des méga-corporations. Les besoins et la santé des gens ne rentrent tout simplement pas en considération.
Comment combattre cette intrusion sur notre santé et notre bien-être
Ce n’est pas chose faite, du moins, pas tout à fait. Si vous tenez aux plantes, et si vous vous souciez des vitamines et autres suppléments, agissez s’il vous plait. Même si ces questions vous semblent sans importance, pensez aux gens pour qui ça l’est. Doit-on leur interdire le droit au traitement médical et aux soins de santé de leur choix ?
L’ANH lutte activement contre ces intrusions. Ils vont actuellement devant les tribunaux pour tenter de stopper la mise en application de la THMPD. Nous ne pouvons qu’espérer qu’ils réussiront, mais l’histoire récente montre qu’aucune manœuvre légale ne peut s’opposer à ce rouleau compresseur. Nous ne pouvons pas nous asseoir et attendre les résultats de leurs efforts. Nous devons voir leurs efforts comme faisant partie d’un tout, dans lequel chacun de nous joue un rôle.
C’est à nous—à chacun d’entre nous—d’agir. Si vous vivez en Europe, envoyez s’il vous plait une lettre ou un message à votre Membre du Parlement Européen. Consultez cette page pour trouver qui c’est et comment le contacter. Puis, envoyez une lettre déclarant, en termes non équivoques, que vous soutenez fortement l’action de l’ANH pour stopper la mise en application de la THMPD et que vous espérez qu’ils vont aussi prendre position pour les droits des gens et choisir les remèdes médicinaux.
Imaginez-vous devant vos enfants ou petits-enfants vous demandant pourquoi vous ne l’avez pas fait. Comment allez-vous leur dire que leur bien-être ne vous intéressait pas ? Comment allez-vous leur dire que regarder la dernière émission de télé-réalité importait plus que de consacrer quelques instants à écrire une simple lettre ?
C’est seulement en luttant activement que cette farce contre notre bien-être peut être stoppée. Si nous restons dans l’apathie, alors ça arrivera. Notre droit à protéger notre santé et celle de nos enfants est sur la balance. Si vous vous souciez du bien-être de vos enfants et petits-enfants, vous devez agir. Exprimez-vous, car maintenant, c’est le moment de vérité. Vous pouvez rester assis et ne rien faire, ou vous pouvez vous exprimer.
Et après l’avoir fait, parlez-en à toutes les personnes que vous connaissez. Dites-leur qu’il est temps d’agir. Il n’y a vraiment pas de temps à perdre. »

Je le redis, je ne souscrirai pas à l'appel de Mme Stevenson car il est erroné, subjectif et présente, à mon avis, un ton manipulateur qui dessert la cause qu'il veut soutenir.
Il existe en France et dans bien d'autres pays d'Europe des herboristes, des usagers, des producteurs, des enseignants, des scientifiques, universitaires, thérapeutes, médecins et même des politiques qui croient à l'avenir de la médecine traditionnelle des plantes et œuvrent pour sa reconnaissance objective et indépendante à l'échelle européenne. Puissent-ils se rencontrer et se fédérer pour aboutir le plus rapidement possible.

Thierry Thevenin, 18 octobre 2010

 

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