Chers amis des océans,
Le chalutage profond consiste à racler le fond des océans pour récupérer TOUT ce qui s'y trouve: coraux, poissons... toute la vie sous-marine est détruite.
La mobilisation en France de plus de 770 000 citoyens contre la "pêche au bulldozer" a poussé Carrefour et Casino à ne plus commercialiser de poissons pêchés en eaux profondes. Imaginez l'appel d'air pour la vie sous-marine si nous parvenions à convaincre toute l'industrie agro-alimentaire! Appuyons là où ça fait mal, la réputation: dénonçons les marques qui tiennent un double discours, en investissant des millions dans la promotion d'une image "verte" tout en participant à la destruction du plus grand habitat de la planète.
Faisons entendre notre indignation contre l'
Plutôt que de régler le problème des nitrates, la France préfère s’exposer à une amende de 20 millions d’euros infligé par Bruxelles, via la Cour de Justice du Luxembourg.
Comme depuis 10 ans maintenant, l’Etat préfère laisser s’aggraver les contaminations et risquer une amende de 20 millions d’euros, que d’engager sa détox aux nitrates. Les chiffres sont pourtant accablants.
Depuis 2011, on sait que 41% des captages exploités pour l’eau du robinet ont été abandonnés, le plus souvent en raison d’excès de nitrates. Ces captages contiennent en moyenne deux fois plus de nitrates que leur taux naturel. Avec une moyenne de 23 mg/L, cette eau lorsqu’elle arrive au robinet n’est plus adaptée aux nourrissons de moins de 6 mois, population pour laquelle la norme maximale de nitrates dans l’eau est fixée à 10mg/L par l’Anses.
Conséquence : cette pollution de l’eau aux nitrates représente un surcoût de 640 à 1.140 millions d'euros par an pour les usagers. Et pourtant, plusieurs décisions ces derniers mois montrent que l’Etat fait le dos rond plutôt que de mettre en œuvre des solutions durables.
Ainsi en Mars dernier, les autorités ont-elles accordé un délai de 3 ans à l’application d’une disposition de Bruxelles qui imposait aux éleveurs de creuser des fosses de stockage des effluents. La disposition européenne est certes technique, mais la chronologie trahit la puissance d’inertie de l’Etat dans la lutte contre les nitrates : ce règlement que l’Europe tente de faire respecter en France date de 1991 !
Par ailleurs, un décret devait entrer en vigueur au 1erJuillet prochain pour interdire l’épandage et le stockage des effluents dans les zones les plus vulnérables, soit tout de même 18.860 communes. Une mesure de bon sens quand on voit la prolifération d’algues vertes sur les plages bretonnes. Ou quand on a consulté les données sur les teneurs en nitrates de l’eau courante, dans des départements comme la Seine et Marne ou le Pas de Calais.
Or en Mars dernier, les autorités ont une fois de plus décidé de jouer la montre en accordant un délai de 6 mois aux éleveurs pour mettre en œuvre ce texte. Alors même que la France est sous le coup d’une procédure de la Cour de Justice Européenne… Compte tenu de ce report, il est donc tout à fait probable que la France écope d’une amende de 20 millions d’euros !
Cette condamnation serait d’autant plus logique que même les tribunaux français condamnent l’Etat. Pour exemple, la Cour administrative d’appel de Nantes a contraint l’Etat à verser 12.430 € au village de Tréduder en Côtes d’Armor. Cette indemnité devait compenser les frais de ramassage et de traitement des algues vertes sur les plages de la commune. Saisit par des ONG environnementales, le même tribunal de Nantes avait déjà souligné des carences de l’Etat « constitutives d’une faute de nature à engager sa responsabilité », alors même que les mesures prévues « ne seront pas en mesure d’améliorer la situation avant de nombreuses années ». Avec la procédure européenne lancée en 2009, la France avait déjà frôlé une amende de 120 000 euros par jours pour avoir négligé la lutte contre la pollution aux nitrates.
Après de nombreux avertissements, on ne voit pas bien quelles circonstances atténuantes la Cour de Justice du Luxembourg pourrait trouver à la France, si mêmes les tribunaux français ont condamné l’Etat.
La France risque donc sérieusement, en période de récession économique, de se voir infliger une amende de 20 millions d’euros... Verdict en Août prochain.
Planète
Arcachon (France) - Jusqu'où modéliser l'inondation par un tsunami ? Faut-il vraiment aider une plage à combattre l'érosion ? Mue par une série de catastrophes littorales ces dernières années, la science des «dynamiques côtières» connaît une période d'effervescence et quelques avancées qui bousculent des idées reçues.
Indonésie 2004, Chili 2010, Japon 2011: une succession de tsunamis violents et meurtriers, ont «réactivé l'intérêt» pour les littoraux, ont attesté cette semaine à Arcachon 250 océanographes, physiciens, sédimentologues, géologues, ingénieurs des fluides, mathématiciens.
Pour trouver une attention similaire, il faut peut-être remonter à la Deuxième Guerre mondiale, et à l'intérêt poussé porté aux plages, dans l'optique des... débarquements, relève Philippe Bonneton, directeur de recherche du CNRS-Bordeaux et hôte du congrès.
«Actuellement, la science est bonne sur la propagation des ondes de tsunami, mais on a encore à apprendre sur les sources des tsunamis, et sur les modèles d'inondation, de submersion», explique Stephan Grilli, océanographe à l'université de Rhodes Island, considéré comme un des experts mondiaux de ces phénomènes.
Au Chili par exemple, le tsunami «a remis en question une idée assez répandue selon laquelle la première vague du tsunami est la plus dangereuse», explique Rodrigo Cienfuegos, du Centre national de recherche sur la gestion intégrée des désastres,
créé à Santiago en conséquence directe de la catastrophe de 2010.
Sources «complémentaires» des tsunamis
Au Japon, l'équipe de Grilli a identifié ce qui restait une énigme: pourquoi localement à Sankuri, assez loin au nord de la zone a priori la plus exposée, la masse d'eau avait atteint 40 mètres de haut, pour 14 à 20 m ailleurs. La réponse: un affaissement sous-marin, sur un terrain sédimentaire instable, venue amplifier monstrueusement
l'effet du tsunami.
C'est un des secteurs vers lesquels s'oriente la recherche sur les tsunamis: des sources «complémentaires» qui permettraient «d'identifier des zones à risque accru en cas de tsunami - par exemple en analysant dans le sol les affaissements passés», dit-il.
Aussi dévastateurs soient-ils, les tsunamis récents ont permis aux chercheurs d'obtenir une foule d'informations sur le comportement de ces masses d'eau, la façon dont elles submergent des immeubles, un estuaire, un port.
2011, par exemple, a aidé à mieux comprendre un phénomène «de tourbillon durable»,
qui a agité des ports en Californie, de l'autre côté du Pacifique jusque 40 heures après
le tsunami. Ce qui devrait permettre de mieux préparer ports et bateaux, souligne
M. Grilli.
L'érosion des plages de sable affecte quant à elle 70% d'entre elles dans le monde. «Jusqu'à il y a 20 ans environ, l'idée dominante c'était de protéger en appliquant des digues, des épis, du béton. Des mesures +dures+ ou +permanentes+. En tout cas qu'on pensait permanentes», explique Marcel Stive de l'Université de Delft (Pays-Bas) considéré comme un des «papes» mondiaux de l'érosion.
Construire avec la nature
Des échecs répétés ont montré que ces solutions étaient parfois «pires que rien».
«Si c'est possible, ce qu'il faut c'est aider la plage à se comporter de la façon la plus naturelle possible», explique le Pr Stive, qui conseille des Etats, par exemple le Vietnam sur le futur développement du delta du Mekong.
Car ces côtes s'ajustent et se régulent, «s'autoprotègent» en s'érodant puis reculant
au fil des saisons et tempêtes, «mais de façon naturelle», résume-t-il.
Aussi en matière de lutte conte l'érosion, l'avenir est à l'engraissement des plages avec des sédiments, du sable ailleurs.
Non pas un apport ponctuel pour satisfaire les touristes à l'orée de l'été.
Mais plutôt la création d'une immense excroissance sableuse pour laisser faire
la nature et ne pas y revenir chaque année, perturbant l'écosystème - ou les budgets.
«Construire avec la nature» : c'est la philosophie du «sand engine» («moteur à sable»)
mis au point par Stive et appliqué en 2011 sur une frange de 20 km du littoral néerlandais au sud de La Haye. Un monstrueux tas de 21 millions de mètres cubes de sédiment déposé, que l'érosion naturelle mettra 20 ans à disperser. A son rythme.
L'homme, qui après avoir pressé et surpeuplé les littoraux depuis des siècles, les aiderait à se régénérer de manière «douce» ? C'est un des Graal de la «science côtière», et un paradoxe que goûtent les chercheurs du littoral.
Le gouvernement pourrait mettre en place une «surveillance sanitaire» du phénomène controversé de «l'électrosensibilité», à savoir l'hypersensibilité engendrée supposément chez certains par les ondes des télécommunications, ont indiqué vendredi deux associations.
«C'est avec satisfaction que nous avons senti une réelle prise en considération de notre problématique et le souhait de la traiter (...) comme une question de santé publique en émergence», indiquent dans un communiqué le Collectif des électrosensibles de France et Priartem, après une réunion au ministère de la Santé.
Les représentants des deux associations ont rencontré jeudi après-midi un membre du cabinet de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour parler spécifiquement de la question de «l'hypersensibilité électromagnétique».
«Nous sommes satisfaits de cette réunion mais nous attendons de voir», a déclaré à l'AFP la présidente de Priartem, Janine Le Calvez, jointe par téléphone après la réunion.
D'après les deux associations, le conseiller s'est notamment engagé à nommer un «référent pour le suivi du dossier» au sein du ministère, notamment pour étudier
«la prise en charge» des personnes électrosensibles.
En outre selon les deux associations, le gouvernement devrait saisir l'Institut de veille sanitaire (InVS), organisme public chargé de surveiller l'état de santé de la population, pour «réaliser une étude de la prévalence et de l'incidence et mettre en place une surveillance sanitaire, notamment par les réseaux de médecins».
Sollicité par l'AFP, le ministère de la Santé ne pouvait, vendredi après-midi, confirmer ou commenter ces informations.
La prévalence est le nombre de personnes atteintes par une maladie dans une population et l'incidence est le nombre de nouveaux cas pendant une période déterminée.
Les deux associations ont réaffirmé en outre leurs critiques d'une étude clinique nationale, dite étude de Cochin (car pilotée par cet hôpital parisien) dont le but est de cerner le phénomène, en raison d'une approche «purement» psychologique du phénomène, selon les deux associations.
Maux de tête, picotements, troubles du sommeil: les symptômes de «l'hypersensibilité» aux champs électromagnétiques sont divers, transitoires et communs à de nombreuses autres maladies. Ceux qui se déclarent «hypersensibles» citent souvent les antennes-relais, les portables, les téléphones sans fil ou le wifi comme les causes directes de
leurs maux.
La scientifique Julienne Stroeve observe la banquise Arctique depuis des dizaines d'années. Chaque été, elle se rend dans les mers du nord pour mesurer l'ampleur de la fonte. Elle sait que le changement climatique accélère la fonte des glaces, mais elle n'a pu croire ce qu'elle a vu lors de son dernier voyage. D'immenses étendues de banquise ont disparu, bien plus que dans nos pires prévisions.
Les scientifiques nous avaient averti. Au fur et à mesure que la Terre se réchauffe, des "points de basculement" apparaissent qui accélèrent drastiquement le réchauffement jusqu'à le rendre complètement hors de contrôle. Le réchauffement fait fondre la banquise arctique, détruisant ainsi l'immense "miroir blanc" qui renvoie la chaleur hors de notre atmosphère, ce qui réchauffe encore plus l'océan et accélère encore la fonte des glaces et ainsi de suite... Nous perdons tout contrôle. Cette année déjà - tempêtes, inondations, températures - le climat est sans dessus dessous, hors de tout repère.
Nous POUVONS encore arrêter cela, si nous agissons très rapidement, et tous ensemble. Et nous pouvons même transformer ce risque d'extinction cauchemardesque en avenir radieux pour nos enfants et nos petits-enfants: un avenir propre, vert et en harmonie avec la Terre qui nous a donné la vie.
Il nous reste 30 mois avant le sommet de Paris, la réunion dont les dirigeants mondiaux ont décidé qu'elle déterminera le sort de nos efforts pour lutter contre le changement climatique. Cela peut sembler long, c'est en fait très court. Nous avons 30 mois pour mettre les bons dirigeants au pouvoir, les faire participer à cette réunion, leur fournir un plan, et leur demander des comptes. Et faire front ensemble contre les compagnies pétrolières et le fatalisme. Nous pouvons gagner, nous devons gagner, mais nous avons besoin de nous mettre en ordre de bataille grâce à des promesses de don de 1 € par semaine jusqu'au sommet -- nous ne procéderons à l'encaissement des dons que si nous atteignons notre objectif. Rendons possible le monde dont nous rêvons:
https://secure.avaaz.org/fr/
Le fatalisme vis-à-vis du changement climatique n'est pas seulement inutile, il est aussi faux. Il est certes tard, mais il est encore tout-à-fait en notre pouvoir d'arrêter cette catastrophe. Nous pouvons tout simplement commencer par remplacer le pétrole et le charbon par d'autres sources d'énergie pour alimenter nos économies. Faire cela, c'est rassembler le monde comme jamais auparavant, dans un profond engagement, en coopération, pour protéger notre maison planétaire. C'est une belle idée, du genre de celles pour lesquelles est née la communauté Avaaz.
Pour relever ce défi nous aurons besoin de mobiliser notre coeur, notre espoir et notre intelligence. Voici le plan:
Nous avons besoin que plusieurs dizaines de milliers d'entre nous fassent un petit don pour nous mettre en marche. Le montant n'a pas d'importance, c'est le choix qui compte - le choix d'espérer et d'agir:
https://secure.avaaz.org/fr/
Lors du dernier grand sommet sur le climat à Copenhague en 2009, nous avions joué un rôle central dans les élections allemandes et japonaises qui se déroulaient juste avant, nous avions pesé sur la politique brésilienne, et avions contribué à l'obtention d'un accord majeur sur le financement, les pays riches promettant 100 milliards de dollars par an aux pays les plus pauvres pour les aider à lutter contre le changement climatique. À l'époque, Avaaz rassemblait 3 millions de personnes. Après Copenhague, nous nous pensions devoir être beaucoup plus grands et plus nombreux pour relever le défi posé par le changement climatique. Aujourd'hui, nous sommes 23 millions et notre communauté grandit au rythme d'un million de sympathisants par mois.
Le changement climatique est le problème mondial le plus important, l'ultime défi à l'action collective, et requiert la coopération de tous les gouvernements du monde. Et Avaaz est la solution ultime en matière d'action collective, avec des millions d'entre nous unis dans une vision commune à toutes les nations. C'est le moment d'offrir à nos enfants un monde dont la beauté correspond à nos rêves. A nous de jouer.
Avec espoir et gratitude pour cette communauté exceptionnelle,
Ricken et toute l'équipe d'Avaaz
PLUS D'INFORMATIONS
L’Arctique fond, fond, fond et bouleverse le climat (Natura Sciences)
http://www.natura-sciences.
Fonte record de la banquise arctique en 2012 (Le Figaro)
http://www.lefigaro.fr/
Fonte des glaces: la Russie va évacuer d'urgence sa station polaire (GoodPlanet)
http://www.goodplanet.info/
Météo: Pendant que l’Europe gèle, la Russie surchauffe (20 Minutes)
http://www.20minutes.fr/
CLIMAT, Une enquête aux pôles (CNRS)
http://www.cnrs.fr/cw/
Climat: lent démarrage des négociations pour l’accord de Paris (Journal de l'environnement)
http://www.
Les clés de l’accord climatique de 2015 (Journal de l'environnement)
http://www.
Libération
«Nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger» : c’est le cri d’alarme lancé hier par la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres. En cause : la quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère, qui a passé un seuil historique.
Le 9 mai, les capteurs de l’observatoire du Mauna Loa ont effectivement fait tilt.
Pour la première fois depuis le début des mesures de la concentration du gaz carbonique au sommet de ce volcan de Hawaï, la barre des 400 ppm (parties par million de molécule d’air hors vapeur d’eau) a été franchie. Un chiffre symbolique, souvent utilisé dans les négociations de la Convention climat des Nations unies, mais aussi dans les simulations du futur climatique de la planète.
Impacts. C’est en 1957, à l’occasion de l’année géophysique internationale, que Roger Revelle et Charles Keeling avaient installé, dans cette île du Pacifique, le premier
système de mesure en continu de la concentration en gaz carbonique de l’air. Celle-ci atteignait à peine 320 ppm en 1960. Et les scientifiques estiment qu’elle ne dépassait
pas 280 ppm avant la révolution industrielle.
Cette croissance, qui s’accélère, provient directement des émissions massives de gaz carbonique dues à la combustion du charbon, du gaz et du pétrole, ainsi que de la déforestation tropicale. Elle n’était que de 0,7 ppm par an au début des années 60, contre 2,1 ppm par an dans la dernière décennie. Selon les chercheurs du Global Carbon Project, les émissions provenant des énergies fossiles et de la production de ciment ont atteint 34,7 milliards de tonnes de gaz carbonique en 2011, en hausse de 3% par
rapport à 2010… et de 54% par rapport à 1990.
Gaz à effet de serre, le CO2 joue un rôle décisif dans l’évolution climatique. Dans les variations naturelles passées, il amplifie les impacts de la mécanique céleste qui, en faisant varier l’insolation de la Terre aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord, déclenche les ères glaciaires et interglaciaires.
Poissons. Depuis cinquante ans, les émissions humaines pilotent l’évolution du climat.
Déjà, les températures moyennes ont atteint les plus hauts niveaux connus depuis
dix mille ans. Le niveau des océans monte par sa dilatation thermique et la fonte des glaces continentales. La végétation et les animaux, et même les poissons des mers, selon une étude à paraître, réagissent déjà à ces changements climatiques.
La trajectoire actuelle des émissions, si elle se poursuivait jusqu’en 2100, provoquerait
un bouleversement climatique. La température moyenne de la planète serait de 4 à 6,1°C plus élevée qu’avant la révolution industrielle. Les pays signataires de la convention
climat de l’ONU estiment que dépasser les 2°C de hausse serait entrer en zone dangereuse. On y va tout droit.
Arnaud Bebien | Journaliste
(De Tanzanie) Des éleveurs masaï, enroulés dans leur traditionnelle toge rouge, scrutant l’horizon. L’image est connue. Mais le mode de vie semi-nomade de ce peuple d’Afrique de l’Est est aujourd’hui en danger.
Le 16 mai dernier, des Masaï ont manifesté dans le Nord de la Tanzanie. Un investisseur français envisage en effet de construire un hôtel sur leurs terres ancestrales situées près des parcs nationaux, très fréquentés par les touristes. Ce n’est pas la première fois qu’ils apprennent une telle nouvelle. Quand ils ne se font pas tout simplement déloger...
Ainsi en juillet 2009, la tournure des évènements fut des plus graves dans le Nord du pays. Avec comme protagoniste, cette fois, la famille royale des Emirats arabes unis.
Les richissimes ressortissants des Emirats, qui possèdent la compagnie de chasse Otterlo, ont le droit de tuer depuis 1992 des animaux dans des réserves leur appartenant
(près de 4 000 km2 au total). Installés à grands coups de mobil-homes et de vans géants à côté de la grande plaine du Serengeti, la famille royale a les animaux dans le viseur.
Se sentant trop à l’étroit dans leur corridor de tir, ils décident d’y ajouter quelques hectares. Problème : des Masaï vivent sur les territoires environnants où leurs vaches
se délectent des vertes prairies à la saison des pluies.
Les dignitaires arabes décident alors d’utiliser la force, avec l’« aimable » et étrange complicité des policiers tanzaniens. Résultats : huit villages masaï sont brûlés, laissant 3 000 personnes sans abris, et des femmes sont violées.
Début juin, dans la presse tanzanienne, le responsable d’Otterlo en Tanzanie,
Isaac Nolel, tentait de calmer le jeu, malgré les rapports alarmants reçus l’an passé
par l’ONG Survival, qui se charge de protéger les Masaï du Kenya et de Tanzanie
depuis 1993.
L’ONG précise d’ailleurs sur son site que la famille royale avait fait la même chose
un peu plus au Sud du pays en 2007 avec les Hadzabe, un peuple de chasseurs-cueilleurs en voie d’extinction en Tanzanie.
Isaac Nolel, lui, rappelle les infrastructures construites et les aides apportées aux populations locales avec le fond des Emirats de 750 000 dollars. Il omet toutefois de mentionner les Masaï arrêtés et emprisonnés pour s’être approchés trop près des réserves d’Otterlo.
Cette année, signe que rien ne s’arrange, des parlementaires tanzaniens ont fait savoir qu’ils veulent expulser avant la fin de l’année 65 000 éleveurs masaï de la zone de conservation du Ngorongoro. Une décision qui fait suite à l’avertissement adressé l’an passé par l’Unesco au gouvernement tanzanien.
Le Ngorongoro, cratère de 20 km de diamètre et paradis de la vie animale, figure au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Et c’est justement de cette liste que le Ngorongoro est menacé d’être retiré.
Pas question, a rétorqué la ministre du Tourisme, voyant déjà le nombre de touristes fondant comme les glaciers au sommet du mont Kilimandjaro non loin de là.
Pour l’Unesco, c’est précisément la présence des Masaï qui est responsable de la détérioration de l’environnement. Sans nier leur trop grand nombre (l’Unesco impose une limite à 25 000), les défenseurs des Masaï n’oublient pas de rappeler que le tourisme empiète de plus en plus sur des terres occupées depuis des siècles par ce peuple.
Et il serait préjudiciable pour l’économie de pointer du doigt le tourisme et surtout le tort causé à l’environnement par les véhicules transportant les touristes en quête de photos souvenirs des « big five » (léopards, lions, éléphants, rhinocéros, buffles).
En juillet-août, point d’orgue de la saison touristique, on estime à près de 500 le nombre de gros 4x4 par jour dans l’enceinte du cratère, rapportant chacun 200 dollars plus 50 dollars par personne transportée, en droits d’entrée.
Le calcul est vite fait, entre des millions de dollars et des milliers de modestes éleveurs masaï. Une députée tanzanienne d’origine masaï espère trouver une issue favorable et rappelle qu’il faut « une approche humaine, car les Masaï sont des êtres humains et
non du bétail ».
Sans cesse repoussés, comme en 1959 quand les colons anglais les expulsèrent du parc voisin du Serengeti, les Masaï sont reclus sur les plus mauvaises terres et sont victimes de sécheresses qui déciment leurs troupeaux, leur bien le plus précieux.
C’est ce que dit d’ailleurs Survival en conclusion :
« Depuis la période coloniale, la plupart des terres masaï ont été accaparées au profit de fermiers et de domaines privés, de projets gouvernementaux ou de parcs consacrés à la vie sauvage. La majorité des Masaï, à qui trop peu de terres ou les plus mauvaises ont été laissées, se sont considérablement appauvris. »
C’est ainsi qu’ils ont rejoint les villes, et notamment Arusha, la grande agglomération du Nord de la Tanzanie. Ce qui les y attend n’est guère mieux. Enroulés dans des couvertures, la plupart sont gardiens de nuit de commerces et de propriétés privées.
Exerçant son métier, cette société a revendu avec profit cette huile à d’autres
multinationales de l’agroalimentaire. Un contrôle a posteriori a mis en évidence la
présence frauduleuse, dans ce lot, d’huile minérale destinée à la lubrification des
moteurs.
Que croyez-vous qu’il arriva ? Ces empoisonneurs, dont l’avidité autant que
la veulerie sont sans limite, ont néanmoins décidé d’utiliser sciemment cette huile
pour composer leurs produits. Le pire, c’est qu’ils ont eu l’accord des autorités
(françaises et européennes) qui ont décrété que tant que les produits n’en
contenaient pas plus de 10%, personne ne devait tomber trop malade.
Ils ont 40000 tonnes à écouler, un peu plus de 5000 tonnes pour la France. Cela
fait environ 100 grammes de saloperie par habitant à faire ingurgiter !
La Grèce, dont les autorités semblent moins irresponsables que les nôtres, vient
de réagir et d’interdire l’utilisation de tous les lots depuis le 1er janvier.
Mais chez nous, dans nos hypermarchés, il y a donc en ce moment des produits contaminés à l’huile de moteur !
Attention : nombreuses marques concernées, à boycotter d’urgence !
Les produits les plussusceptibles de contenir de l’huile empoisonnée sont les suivants :
• Lesieur, bien évidemment, puisqu’elle est à l’origine du problème, et toutes
les marques du groupe :
• Fruit d’or
• Epi d’or
• Frial
• Isio 4
• Oli
• Carapelli
• Saupiquet
•
• Toutes les marques du groupe Unilever
• http://www.unilever.fr/ourbrands/foods/default.asp
• Amora
• Planta Fin
• Maille
• Knorr
• Magnum
• Miko
• Mayonnaise
• Tarama
• Sauce Béarnaise
• Chips
• Vinaigrette allégée
• Surimi
• Céleri Rémoulade
• Soupe de poisson en conserve
• Poisson pané
• Paupiettes de veau
• Thon et sardines à l’huile
• Pâtes à tartiner chocolatées
• Gaufrettes à la confiture
• Barres céréalières et sucrées
pour les enfants
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• Vous pouvez téléphoner au service consommateurs de Lesieur au 0 810
193 702 (tarif appel local) pour demander des précisions !
• Le nombre d’appels sera déterminant pour que la transparence se fasse.
• Merci.
• Pascal Blain, 2 rue du Mortier- 39290 MENOTEY Tel 09 77 58 22 99
Source :
• C’est le Canard Enchaîné qui a révélé l’affaire il y a 2 semaines, avec des
reprises le jour même dans la presse nationale.
• Et vous, relayez l’information ! Selon vos moyens, parlez-en autour
de vous, dans vos blogs, dans vos journaux, et surtout, CITEZ LES
MARQUES, c’est de ça dont ils ont la trouille !