Elle était vendeuse d’électroménager mais rêvait de vivre dans la nature avec des animaux. A trente ans, Aline de Bast a décidé de changer de vie. Deux formations plus tard, la voilà éleveuse de chèvres et productrice de fromages à Barjon, petit village de 40 habitants.
Comment reconnaître un élevage heureux ? Sans rien y connaître en éthologie (la science du comportement animal), c’est tout de même assez simple : les animaux ont tous un petit nom. Même lorsque ce sont 40 chèvres alpines qui, au premier coup d’œil se ressemblent quand même pas mal.
Chez Aline de Bast, c’est comme ça : chacune de ses biquettes a un patronyme (Cacahuète, Bilbao, Milka, La Petite…). Parce que de toute évidence, elle les aime et que son troupeau est le symbole évident qu’elle est en train de réussir son pari…
Aline de Bast n’a pas hérité de son exploitation : la jeune femme originaire d’Is-sur-Tille était vendeuse d’électroménager chez Carrefour lorsque, ses trente ans approchant, elle décide de tout plaquer : « Je me suis dit : c’est maintenant ou jamais ». Elle qui rêvait de vivre dans la nature, auprès d’animaux, étudie le marché existant jusqu’à imaginer un troupeau de chèvres laitières. Elle commence par passer son BPREA (Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole).