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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 11:00

RELAIS DE PRODUCTEURS

Mardi 29 mars de 17h30 à 19h30 : apéro de lancement.
Inscription et commandes en ligne : http://app.cagette.net/group/353

Comme d'habitude à la ménagerie, chacun amène quelque chose à partager.
Nombre des producteurs engagés seront présents, venez les rencontrer.
Certains vous proposeront une dégustation de leurs produits !

Ce sera aussi la première livraison (ensuite ce sera tous les mardis de 17h30 à 19h30). Le site de commande est ouvert, vous avez jusqu'à dimanche soir 20h pour faire vos courses (sauf pour les caissettes de porc à réserver avant le mardi 22 à minuit).

Diffusez ce lien autour de vous, le site est ouvert à tous.

Mais au fait, c'est quoi ce relais ?
Ça fonctionne commen
t ?

C'est la consommation locale version M27, le circuit court qui manquait à votre assiette !

L'alimentation de votre quotidien (légumes, pain, œufs, viandes, produits laitiers, pâtes, etc.) fraîche, locale et qualitative, proposée par une dizaine de petits producteurs.

> La Ménagerie prend en charge l'organisation et les frais associés. Les bonnes volontés sont les bienvenues pour aider lors des livraisons.
Pour soutenir cette initiative et l'association en général, vous pouvez faire un don ou adhérer en cliquant ici.
> Les producteurs travaillent au plus près de vos demandes pour offrir la meilleure fraîcheur au meilleur prix (aucune commission, aucun frais facturés aux producteurs). Certains seront présents pour un mini-marché, les autres livreront selon les commandes.
> Vous commandez ce que vous voulez chaque semaine et vous réglez directement aux producteurs lors de la livraison (par chèque de préférence ; les commandes non annulées avant la clôture seront livrées et doivent donc être réglées). Sauf autre indication sur le site, les commandes sont clôturées le dimanche à 20h pour une livraison le mardi suivant.

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5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 16:35

Cette ferme se trouve à Beurizot en Côte d’Or (21),

on y élève des charolais, ses animaux sont nourris avec les fourrages et les céréales de celle-ci, sans antibiotiques, sans vaccins, sans produits chimiques, sans OGM.

pour en savoir plus, allez donc sur http://www.la-ferme-de-lignieres.com/

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 10:42

LIBÉRATION SAMEDI 28 FÉVRIER ET DIMANCHE 1ERMARS 2015

 

Par JACKYDURAND
Envoyé spécial àDijon (Côted’Or)

Dans notre panier de reporter de goûts, il est des nourritures qui en disent long sur les bonnes ou les mauvaises maisons qui les fabriquent, ainsi que leurs tauliers. Prenez l’oeuf mayonnaise, voilà un pilier de la carte de brasserie qui mérite que l’on s’y attarde quand on veut se faire une opinion sur la tenue de l’estaminet que l’onest entrainde découvrir.
Idem pour la bavette ou le faux-filet, qui sont desmarqueurs efficaces pour se faire une idée de la qualité des produits servis et de l’aptitude du cuisinier à les apprêter. Et l’on ne dira jamais assez combien le paris-brest peut être un sésame ou, au contraire, un repoussoir quand il s’agit de jauger une nouvelle maison qui se veut gourmande.
Dans la catégorie charcuterie, on mise souvent sur le jambon persillé pour se rancarder sur le quidam qui l’a fabriqué et juger ainsi s’il s’agit d’un orfèvre de la chose porcine, ou au contraire un gâte-saucemassacreur de gorets.

Car cet étendard de la gastronomie bourguignonne est capable du meilleur comme du pire. Et il ne laisse jamais indifférent, attendrissant même les plus durs de la couenne. Ainsi, en décembre, on avait exploré les augustes halles deDijon (Côte-d’Or) pour concocter notre menu de fin d’année dans Libération (édition du 23 décembre), et FrédéricMartin, de la Triperie dijonnaise, nous avait délivré unemagistrale leçon de foie gras au torchon.On s’était promis de revenir le mettre à table après avoir longuement lorgné son bloc baroque de jambon persillé.

 

MAÎTRE-ÉTALON: 


Nous voilà donc dans la banlieue de Dijon, unmatin gris et froid de février où, au détour d’une venelle, on pousse la porte du laboratoire de la Triperie dijonnaise qui embaume la cochonnaille et le bouquet garni mijotant au long
cours. C’est un antre tiède et vaporeux où s’activent Frédéric et Jean-François, son prédécesseur
et ancien propriétaire de la Triperie dijonnaise jusqu’en 2009.Aujourd’hui à la retraite, le charcutier est un peu le gardien du temple du jambon persillé dont il a transmis sa recette à son successeur. Mais Jean-François a toujours

un oeil sur sa confection, ni trop chaperon ni franchement rangé des jambons. Il est surtout le maître-étalon du
goût du «persillé», comme il appelle sobrement ce monument de la charcutaille dont il a appris la recette il y a un demi-siècle, lors de son apprentissage à Vitteaux, un bourg à une cinquantaine de kilomètres au nord de Dijon.

«Je regardais beaucoup comment le patron travaillait, mais il n’aimait pas nous laisser faire. Moi, j’avais le droit à tout ce qui était le plus ingrat, nettoyer les gamelles et les boyaux», se souvient ce fils demaréchal-ferrant,

tombé dans la bidoche dès l’enfance, car«ça lui a toujours plu». Frédéric, lui, était fils et petit fils de boucher

dans la Marne.«Un matin que j’étais ado,mon père m’a dit: “Viens, je vais te présenter ton patron.”»
Mardi, c’est donc jambon persillé pour Frédéric,  dont la semaine ressemble à un copieux inventaire de provisions de bouche: le lundi, il confectionne ses boudins noirs et différentes terrines (de foie, de lapin, de campagne…); le mercredi, il prépare lasagnes et autres plats traiteurs ainsi que les abats; le jeudi, il cuit ses paupiettes,

ses rosbifs et
ses rôtis de porc, et il consacre le vendredi et le samedi à la vente aux halles deDijon.Des saucisses sèchent

dans un recoin discret de ce décor de carrelage et demétal, desmarmites ventrues sont accrochées à des crocs de boucher et des brassées de persil tapissent un bac d’évier. L’univers du charcutier n’a rien d’ostentatoire, il paraît aussi
sobre et humble que ses réalisations sont généreuses et goûteuses.«Regardez, je suis sûr qu’il date de 1900», dit Frédéric en exhibant un fait-tout bosselé.
Cematin, à 4h30, il a démarré la cuisson de ses viandes dans une imposante chaudière. Il y a là pas loin d’un quintal

de cochonmitonnant doucement depuis quatre heures avec thym, laurier, épices et poireaux, pour faire le jambon persillé,mais aussi le coti (les travers du porc) qui enchante la choucroute, les langues fondantes qu’égaieront la vinaigrette et les demi-têtes de cochon qui feront le fromage de tête. Pour le persillé, il faut du jambon
bien sûr,mais pas seulement, «car ce serait trop sec», expliquent en choeur les deux charcutiers qui ajoutent de l’épaule de porc. Des tréfonds de la chaudière, Frédéric retire délicatement lesmorceaux de viande avec une large écumoire pour les poser sur un plan de travail où il va ensuite les débarrasser minutieusement du gras et de la
couenne qui feront «la colle» du jambon persillé, puisqu’il n’est ici nullement question de pied-de veau,
de gélatine ou autre gelée industrielle pour assurer la cohésion du jambon persillé, petite merveille d’autarcie charcutière puisque rien ne se perd,mais tout se récupère dans le cochon. Jean-François est en train de remuer une marmite ras la gueule de cette«colle», un bouillon épais qui exhale un puissant fumet de persil, de vin blanc
et de vinaigre qui vous chatouille les narines. Pour le repas de Pâques en Bourgogne où, avant le gigot d’agneau, onmange traditionnellement le «persillé», Jean-François en fabriquait entre «250 et 300 kilos», dit-il en rangeant les groins et les oreilles de cochon sur une grille. Frédéric, lui,«en passe» entre 40 et 50 kilos par semaine.

Il n’avait
jamais connu un tel engouement pour le jambon persillé avant de reprendre la Triperie dijonnaise.
Dans laMarne où il a appris et débuté dans lemétier, c’était son boudin noir que les clients locaux et les vacanciers parisiens s’arrachaient.Au rayon charcuterie, on ne change pas comme ça les goûts et les couleurs du chaland.

«Ici, j’ai pris des gamelles avec le boeuf cuit vinaigrette que je faisais dans la Marne. A Dijon, ce qu’ils veulent, c’est la salade de museau.»


BAC DE FER BLANC:


Il n’est pas loin de 10 heures. La confection du jambon persillé exige du temps et autorise les conversations

les plus inattendues. On cause de tout et de rien, de la pêche à la carpe qui passionne Frédéric, de la blonde d’Aquitaine
qui a un grain de viande plus fin que la charolaise, des diktats de la grande distribution et des loucherbems
qui ont déserté les campagnes. «Dans le temps, il y avait cinq bouchers- charcutiers àVitteaux; aujourd’hui zéro, constate Jean-François. Les gens gueulent qu’il n’y a plus rien,mais ils ne vont pas chez le boucher.»
Frédéric a fini de préparer ses viandes pour le jambon persillé.Dans un grand bac de fer-blanc, il les remue délicatement à pleinesmains, à la recherche d’un petit os qui aurait échappé à sa vigilance et qui ferait désordre

dans le résultat final.«C’est unmétier difficile, il faut faire beaucoup d’heures. Et puis la charcuterie n’est pas
une science exacte, un rien peut changer les choses», explique Jean-François. «La semaine dernière,

j’ai laissé mijoter trois heures et demi, ce n’était pas assez cuit. La météo joue beaucoup, il suffit qu’il gèle

au matin et la cuisson est beaucoup plus longue», poursuit Frédéric en ajoutant un hachis d’ail, d’échalote, de persil, de l’aligoté et du vinaigre de vin rouge auxmorceaux d’épaule et de jambon qu’il mélange ensuite doucement. Jean-François goûte le résultat. Silence.

«Il faut que tu rajoutes du vin blanc et du vinaigre», souffle-t-il. Frédéric s’exécute puis pose sur la table des moules à jambon, sortes de gros blocsmétalliques dans lesquels il va assembler ses persillés. D’abord, en tapissant

le fond avec de la couenne. Puis, il trempe chaque morceau de viande dans la colle chaude avant de
les agencer minutieusement dans lesmoules. «Il faut tous les poser dans le même sens pour donner un
bel aspect au jambon persillé», explique-t-il en désignant un long fuseau de jambon:«Celui-là, vous allez le retrouver

à la coupe.» Frédéric a les mains rougies par son ouvrage:«Il paraît que les bouchers charcutiers ont les mains les plus douces. Normal, on est tout le temps dans le gras, l’eau chaude ou froide», sourit-il.
Midi approche, les jambons persillés sont presque achevés. Le charcutier va les oublier, un peu, en chambre froide: «C’est comme les autres charcuteries, il faut attendre trois, quatre jours pour qu’elles renforcent leurs goûts.Ne faites jamais une terrine la veille deNoël pour la déguster le lendemain.»Le persillé que l’on goûte est au firmament de sa saveur, belle tranche rosée de viandes, veinée de persil et d’aromates, et qui fait la paire avec un verre de
montagny premier cru blanc. Un vrai duo bourguignon.

 
(1) Halles centrales de Dijon. Rens.: 0663783036

 

 

 

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 20:35

LIBÉRATION SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 AVRIL2014


« POULES DE LUXE »

 

FERME­ AUBERGE Près de Beaune, Eva et Frédéric Ménager couvent une arche de races

anciennes dans une planque pour gourmets.


Par JACKY DURAND

Envoyé spécial à  Bligny  sur Ouche

 

Allez savoir pourquoi il y a des lieux dont le nom vous met l’eau à la bouche sans qu’on n’y ait jamais mis les pieds ou cassé la graine ?

Un son, un mot suffit parfois à construire une légende géographico-gustative qui vous ravigote les papilles et le fond de sauce imaginaire. Jusqu’à ce matin brumeux, on n’était jamais allé à la Ruchotte (1), mais ce lieu-dit bourguignon nous trottait dans le caberlot, avec son cortège d’enluminures.

 

Des gélines oubliées y sont foutrement réanimées par un couple de Mohicans qui, après l’avoir envoyée ad patres, sublime la poule au four ou en cocotte, pour le plus grand bonheur du bec-fin venu en pèlerinage dans cette ferme-auberge au-dessus de Bligny-sur-Ouche en Côte-d’Or (1). Treize ans que ça dure cette fable imaginée par Frédéric et Eva Ménager qui tient de l’Arche de Noé pour races anciennes (poules coucous de Rennes, dindes rouges des Ardennes, moutons solognots, cochons grands gascons…) et d’une planque pour gourmets, à l’abri des pesticides et des engrais. Alors, on se refile leur improbable adresse, comme des complices de clandés, en évoquant au passage les chefs qui cuisinent les volailles de la Ruchotte, comme Pascal Barbot de l’Astrance à Paris.

 

L’AIL DES OURS.

 

La Ruchotte, ça sonne clair, gourmand et enjoué comme une ritournelle, de quoi se mettre en jambes et à table. Pourtant, c’est un livre (2) qui nous a mis sur la route. Sorti en décembre, il nous a tenu chaud tout l’hiver, tellement on a mijoté sur le goût de ce lieu singulier. Loin du recueil de recettes, l’ouvrage dévoile un univers bucolique et poétique, où les œufs pochés croisent l’ail des ours et l’asperge sauvage, où les crêtes et rognons

de coq en ragoût s’accordent avec les champignons des bois et la roquette, où la coriandre parfume la salade de radis, tandis que la pêche de vigne se noie dans le sirop de sucre brûlant.

En apothéose, une recette aussi baroque que débauchée: le vol-au-vent de grande cuisine bourgeoise, que Frédéric Ménager sert «sur demande, pour de rares clients amateurs. Peut-être un des plus beaux plats de la cuisine française», écrit-il avant de livrer une liste d’ingrédients aussi intarissable qu’une composition d’Arcimboldo : côte de veau avec le rognon, filet mignon de porc gras, poularde, quenelles de brochet, écrevisses, truffes…

«Un plat qui vous demandera peut-être de courir une semaine après la meilleure côte de veau, issue du meilleur veau de la région, concède l’auteur. De vous lever le matin de la préparation à 4 heures pour aller chercher la crème crue.»

Alors après avoir lu une telle ripaille, on s’attend forcément aux délices de Capoue en montant à la Ruchotte.

«Monter», car sans prétendre fricoter avec le ciel, l’endroit est un petit bout de plateau calcaire bourguignon rude et beau, où l’on se régale du regard parmi les taillis en plein bourgeonnement, l’herbe jaunie de la lande et les coupes sombres. La Ruchotte surgit au détour d’un chemin désolé, grosse ferme en carré cernée de haies et de murgers qui font des enclos pour les noirs de Bigorre se vautrant dans la boue. Une escouade tonitruante de chiens vous accompagne jusqu’à la salle à manger, où le menu du dernier repas dominical promet «une poule au pot dans tous ses états».

Frédéric Ménager remet une bûche dans la cuisinière, ça ronfle sous la fonte dans le silence d’une fin d’hiver. On pressent le taulier plutôt lent à la confesse. Il nous entraîne doucement sur les chemins buissonniers de l’enfance en Saône-et-Loire, des vacances chez un grand-oncle qui élevait du Charolais, du potager de son grand-père. Dans les années 70, il aime peu l’école, beaucoup la musique (il est toujours fan de métal), mais on l’envoie apprendre la cuisine après un stage passé à «déculotter» des grenouilles musique hante toujours, comme de nombreux chefs, Frédéric Ménager. Vers la fin des vivantes. Après son CAP, le voilà aux fourneaux par monts et par vaux, un coup à Paris, un autre à Epinal, périple classique des opiniâtres cuisiniers voltigeurs. Jusqu’à ce jour de 1991, où il débarque à Mionnay, dans l’Ain, dans le restaurant d’Alain Chapel, mort quelques mois

plus tôt.

«C’était mon modèle, il accordait une importance de malade au produit. Si je n’étais pas allé chez Chapel, j’aurais mis huit à dix ans de plus pour comprendre tout ce que j’ai engrangé là-bas, raconte Frédéric. J’ai tout réappris, les cuissons, faire des fonds, des bisques.» Il plume le gibier, cuit à la minute des poissons tout juste écaillés, découvre

les vins naturels de Marcel Lapierre et Pierre Overnoy.«C’est là que j’ai trouvé ma famille de cuisine», écrit joliment Ménager dans son livre. Plus crûment, il assène de vive voix : «Il faut arrêter de nous baratiner : le savoir-faire s’apprend, le produit, lui, ne s’apprend pas.»

 

FÈVES ET ORTIES.

 

Près d’un quart de siècle après la disparition d’Alain Chapel, sa petite musique hante toujours, comme de nombreux chefs, Frédéric Ménager. Vers la fin des années 90, tout en restant aux fourneaux, il acquiert ses premières poules.

«Elles provenaient d’une souche industrielle, c’était de la saloperie.» Il faut se méfier des tocades, car parfois, elles s’incrustent. En 2002, Frédéric et Eva Ménager s’installent au milieu de nulle part avec le projet d’élever sur cinq hectares tout ce qu’ils proposeront sur leur longue table d’hôtes. La ferme de la Ruchotte, dont le nom est mentionné dès 1290, est restée dans son jus, telle qu’elle a été exploitée jusque dans les années 60. «Pas d’eau courante, pas de chiottes» se souvient le taulier, mais un sol argilo-calcaire et la proximité de la forêt propices à l’élevage des volailles. Pour peupler son arche, il s’en va suivre la catéchèse du pape des races anciennes, Roland Dams. Ce vétérinaire a passé sa vie à fouiller le patrimoine des basses-cours, ressuscitant la Barbezieux, une race originaire de Charente, et la Le Mans. «Il m’a appris la génétique. Quand j’allais le voir, on voyageait dans le temps. Tout était décalé avec lui. Il vous cuisinait un coq au coteau du Lyonnais que l’on mangeait dans de la faïence de Moustiers du XVIIIe siècle.»

Frédéric Ménager élève 1500 volailles par an, issues de ses propres reproducteurs, et supervise un projet de plus grand ampleur, toujours dans l’esprit de la Ruchotte, financé par un grand nom des vins de Bourgogne. Il faudra attendre le crépuscule pour voir ses bêtes. Avant, il vous entraîne dans son monde où le kéfir, mystérieuse boisson  bienfaisante et l’homéopathie ont remplacé l’eau de Javel et autres vacheries chimiques qui faisaient des ravages chez les poussins. Nourries d’un mélange bio de blé, de féverole, de maïs et d’orties, la Gauloise dorée et la coucou de Rennes picorent au grand air qui sent encore l’hiver. Elles seront estourbies «quand elles seront prêtes». Comprenez, «il n’y a pas d’homogénéité dans les races anciennes mais des individualités». «Dans un monde où, dit-il, on achète un steak comme une paire de chaussettes», Frédéric Ménager, lui, affirme «respecter l’animal jusque dans l’assiette. Il y a un lien inexplicable qui se crée entre la bête et celui qui s’en occupe. Son bien-être est primordial.

La mort de l’animal, je l’assume.»


BEURRE FONDU.


Après l’abattage, il fait rassir ses volailles en chambre froide pour les rendre plus moelleuses. Difficile de douter de sa sincérité après avoir pris connaissance de son «poulet rôti du dimanche», tant le soin apporté à cette recette est grand. C’est une sorte de révolution minutieuse et chronométrée du poulet sur lui-même arrosé périodiquement de beurre fondu.«Les gens ont l’habitude de manger du poulet dont la chair tombe de l’os quand ils le secouent, rouspète Ménager. Quand ils viennent manger ici, ils disent :“C’est ferme, on voit que ça a couru”. Nous, on leur dit qu’il faut tout manger jusqu’à la  peau, qu’il faut ronger les os.» A relire ces explications, on se dit qu’il nous faudra pas mal de galops d’essai avant de pouvoir concourir avec notre poulet rôti sur la table dominicale, et aussi se mettre enquête d’une volaille préservée de la standardisation industrielle. Sûr qu’on reviendra à la Ruchotte pour s’offrir une Barbezieux ou une Coucou de Rennes.

Et l’on rapportera aussi un gros bout de boudin de printemps préparé avec le porc

Gascon pour un fameux gueuleton militant.

 

 La Ruchotte, 21360 Bligny­sur­Ouche.

Rens.:0380200479, www.laruchotte.blogspot.fr

 

 «La Ferme de la Ruchotte», de Frédéric Ménager et Julie Gerbet, photos de Pierre

Acobas, chez Alternatives, 157 pp., 25 €.

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 21:21

si vous êtes intéressés par les semences suivez ce lien :

 

www.kokopelli-semences.fr

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 15:15

« Nos ancêtres les gaulois »…


vous vous rappelez ?


notre instituteur nous le faisait rabâcher.


Ce sont les Celtes qui s'infiltrent dans la Gaule centrale vers le VIIe siècle et ils sont nombreux en Bourgogne, Lorraine et Jura.

Puis, ils occupent l'Armorique au Ve siècle et suivent la vallée du Rhône et refoulent

dans les montagnes les tribus de Celtes hallstattiens et les Ligures, il n'y a d’ailleurs aucune cohésion entre les peuples celtes. C'est en Gaule centrale que se trouvent les peuples les plus puissants.

Vers - 400, Ambigat, le "roi" des Bituriges, semble exercer une supériorité sur l'ensemble de la Gaule. Il aurait chargé ses deux neveux Bellovèse et Sigovèse

de prendre le plus possible de soldats avec eux pour conquérir les terres que leurs désigneraient les dieux (l'Italie et la Grèce). C'est ce peuple en marche, avec

ses chariots contenant des volailles, qui a provoqué chez les Romains inquiets

les cris de "Galli !", du latin gallina, la poule. Les Romains appelleront désormais les Celtes : Galli, les Gaulois. »

On sait que les Chinois et les Égyptiens élevaient de la volaille il y a 3 500 ans,

et en Inde il y a 5000 ans.

 Les nombreuses races et variétés que l'on connaît aujourd'hui  60 et 175

respectivement  dérivent toutes du coq bankiva, originaire du sud-est asiatique

où on l’on peut encore le trouver à l'état sauvage.

Le poulet a d'abord été domestiqué pour les combats de coq plutôt que comme source

de nourriture. Puis, ces combats ayant été légalement interdits au XVIIe siècle en Occident, les poulaillers ont commencé à s’imposer dans toutes les fermes.

Henry IV de passage en Bresse, au lieu dit :  palais royal, est alors séduit par le goût

de la volaille, et souhaita que son peuple puisse toujours « mettre la poule au pot ».

Adopté comme emblème national, le coq gaulois doit certainement son origine à un jeu

de mot sur le latin « Gallus » qui se traduit par coq et gaulois.

Aujourd'hui, le poulet rôti du dimanche fait la joie de toute la famille, grands et petits !

Mais voilà, il y a poulet et poulet, qui au regard de leur écriture sont identiques et pourtant si différents dans leurs différents élevages.

 

1.     Durée d’élevage : de 42 à 110 jours

2.    Poids Moyen en prêt à cuire : entre 1,2 kg et 1,7 kg

3.    Prix moyen au kilo (poulet entier)  

 

·         Poulet standard(100% alimentation végétale, minéraux et vitamines)

        à 3,20 euros Label Rouge à 3,99 euros

·         Poulet fermier jaune (100% alimentation végétale, minéraux et vitamines.

        Elevé en plein air) à 4,99 euros

·         Poulet fermier jaune du Gers (100% alimentation végétale, minéraux et vitamines. Elevé en plein air) à 5,90 euros

Ø  En Boucherie les prix sont élevés :

·         Poulet Label rouge (élevé en plein air) à 5,90 euros

·         Poulet fermier noir à 8,90 euros


·         Poulet de Bresse aucun label (élevé aux céréales et au lait) à 14,90 euros

·         8,20 € pour un poulet bio,

 

 

Couleur de la chair : blanche ou jaune selon la souche et les pigments naturels contenus dans la céréale donnée (maïs, blé, tournesol, luzerne …)

Particularités : s’il est consommé sans peau, le poulet contient peu de calories.

l permet de combler nos besoins quotidiens en protéines sans un apport trop élevé en matières grasses. Il offre également une très haute teneur en vitamines du groupe B,

qui contribuent notamment à maintenir nos capacités énergétiques. Sa viande possède

un goût délicat que l'on peut accommoder de différentes manières.

Je ne vous parlerez pas des élevages industriels qui hantent malheureusement notre chaîne alimentaire au travers des grandes distributions, et qui non content

d’empoisonner les consommateurs que nous sommes par la malbouffe, viennent

jusqu’à leurs portes enrichirent leur patrimoine…

Pour vivre différemment, un exemple, un lien : 

http://www.lacocottesolidaire.fr/page.php?typ=pres&id=1

c’est une ferme où l’on cultive une centaine d’hectare pour subvenir à la nourriture

des volailles(blé, luzerne, tournesol, maïs, triticale qui est un hybride de blé et de seigle), 5000 volailles au total(poules pondeuses et poulets, pintades, oies, canards, dindes)qui sont logés dans une douzaine de petits bâtiments, ouverts sur un parcours les petites bêtes peuvent se promener à leur guise pendant la journée.

Les volailles et les œufs de la ferme sont livrés à deux AMAP.

Qu’est-ce qu’une AMAP  rendez vous sur   http://www.reseau-amap.org/amap.php

 

Extrait :   L'AMAP au regard du développement durable

Voici les avantages du développement des AMAP pour la société :  

  • apprécier les bénéfices environnementaux d'une nourriture qui n'a pas parcouru
  • des centaines de kilomètres, avec moins d'emballages, issus d'une agriculture bénéfique pour la biodiversité, protégeant les sols et l'eau, moins polluante et
  •  moins énergivore ;
  • rendre possible (ou favoriser) le retour des particularités alimentaires locales
  • et régionales ;
  • améliorer l'économie locale par une augmentation des emplois (en 2002 pour les 17 AMAP provençales, 12 postes sont passés de saisonnier à permanent afin de pouvoir fournir de produits en quantité et diversité suffisante pour toute l'année), plus de processus locaux, de consommation locale, et circulation de l'argent dans la communauté ;
  • bénéficier de l'amélioration des liens sociaux, de la responsabilité sociale, du sens de la communauté et de la confiance.

Les avantages des AMAP peuvent aussi se regrouper selon les 3 axes du développement durable :
écologiquement sain, socialement équitable, et économiquement viable.

 

Ferme bio Bourgogne

visite de ferme bio, produits de la ferme bio, vente à la ferme bio, gite ferme bio, exploitation bio, chambre d'hôtes et ferme bio, initiation dans une ferme bio

Quelques adresses :

Biocoop Bourgogne  -  Magasin bio Bourgogne  -  AMAP Bourgogne  -  GAEC Bourgogne  -  Vin bio Bourgogne  -  La vie claire Bourgogne  -  Produits bio Bourgogne  -  Sensibilisation Bourgogne  -  Boucherie bio Bourgogne  -  Traiteur bio Bourgogne

EARL de la ferme o'limousine  -  Ferme de l'Abbaye de la Pierre qui Vire  -  EARL tissot  -  La Ferme du lama gourmand Lavigney  -  La Ferme du lama gourmand  -  EARL faucheux  -  Ferme bio de they  -  Ferme des goudiaux  -  Ferme des boquins  -  Ferme les charmilles

Ferme bio Lavigney  -  Ferme bio Vougy  -  Ferme bio Rupt-devant-Saint-Mihiel  -  Ferme bio Saint-Léger-Vauban  -  Ferme bio Lucy-sur-Yonne  -  Ferme bio Lerrain  -  Ferme bio Quincey  -  Ferme bio Frontenas  -  Ferme bio Sorans-lès-Breurey  -  Ferme bio Flagey-lès-Auxonne

Vin bio Gevrey-Chambertin  -  Vin bio Nuits-Saint-Georges  -  Vin bio Arcenant  -  Déchetterie Saint-Martin-du-Mont  -  Déchetterie Lantenay  -  Déchetterie Flagey-Echézeaux  -  Déchetterie Boux-sous-Salmaise  -  Boutique bio Pellerey  -  Produits bio Chanceaux  -  Vin bio Chevannes

 

C’est cela aussi vivre autrement…

 

 

 

PM

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 21:33

 

 

 

LA COOPERATIVE VERTE DE COTE D'OR est une association destinée à favoriser l'agriculture raisonnable en resserrant le lien entre les producteurs et les consommateurs. Notre volonté est d'aider à la commercialisation de produits de qualité respectueux de la nature et au développement du commerce de proximité.

 

La coopérative verte de Côte d'Or est régie par les statuts des associations selon la loi de 1901. Elle a pour but :

  • de fournir des produits issus de cultures et d'élevages respectueux de la terre, des animaux et par conséquent des hommes.
  • d'aider les cultivateurs, viticulteurs, maraîchers et éleveurs à développer un commerce de proximité. En effet tous les produits proposés sur ce site proviennent principalement de petites exploitations de la côte dijonnaise et de l'Auxois, dans un rayon maximum de 60 kilomètres.
  • de limiter les déplacements de chacun en livrant les commandes à votre domicile à un jour et une tranche horaire convenus.

La livraison est faite quinze jours après la commande afin de laisser le temps aux agriculteurs de préparer les produits dans les meilleures conditions et de fournir des aliments d'une qualité irréprochable. Ne forçons pas la nature à s'exprimer plus vite pour notre seul bon plaisir.  

Pour éviter tout frais bancaire, le paiement se fera par chèque, lequel sera joint à la commande et envoyé à notre adresse par courrier. Mais afin de mieux nous connaître, votre correspondant viendra à votre domicile pour vous aider à la première commande et pour répondre à toutes les questions que vous voudriez poser. Cela permettra aussi de situer votre adresse en vue de la livraison prochaine.

Respectueux de la nature, nous le sommes autant des humains et nous n'avons pas voulu imposer une quelconque périodicité de commandes obligatoires. Vous commanderez quand vous le voudrez, suivant vos besoins, vos moyens et vos envies. Seule contrainte pour des questions de gestion, un panier minimum de 25 € a été fixé.

En attendant le plaisir de vous rencontrer
Bien cordialement
La Coopérative verte
Joël, votre correspondant

Prenez contact pour un rendez-vous : 06.68.38.25.42 ou
cooperativeverte21@yahoo.com 

Boutique en ligne : www.cooperative-verte.com       


 

 

 

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 11:44

PENSER LOCAL - ACHETER DE BONS PRODUITS - MANGER LOCAL



Autour de vous cherchez les agriculteurs et producteurs locaux qui mettent en place un circuit et un réseau pour vendre leurs produits et satisfaire les acheteurs comme nous, toujours de plus en plus désireux de manger sain et de privilégier le circuit court.

Envoyez-moi votre liste de bons produits du coin, avec toutes les précisions pour en acheter. Je ferai une liste à partager avec tous les adhérents..

En voici une de Chatillon:

Panais, Navets, Potimaron, Courges variées, Choux (vert, rouge, milan), Poireaux, Blettes, Tomates, Carottes, Haricots Vert et/ou Beurre, Courgettes, Poivrons, Salades, Epinards, Mâche, Pommes de Terre, Betterave rouge crue/cuite, Radis d'Hiver, Oignons (rouge ou jaune), Ails, Echalottes, Concombres, Fenouil, etc... Attention, les réserves en légumes d'été s'essoufflent (tomates, aubergines, Poivrons...), si vous en commandez, indiquez moi un légume de remplacement si le premier venait à manquer. Merci!

 La livraison en ville de Châtillon (à partir de 11h45) a lieu aux alentours de la Place de la Ville du Puy, située entre le parking de l'ANPE et le Bar du Potier. En cas d'impossibilité, le Bistrot du Potier offre généreusement l'accueil de vos cagettes en votre attente.
 En plus cette semaine, je vous propose des pommes de verger non traités et, selon votre choix:

- Des Pommes de Terre, de l'Oseille, des carottes, de la roquettedes échalottes

- de la farine Bio de la ferme de Laneuf (Oigny) (600g, T65 ou T80),

- des lentilles vertes Bio de la même ferme (Eric Nuttinck) (250g).

- des noix fraîches du Chatillonnais (250g). Celles-ci sont vendues en vrac au prix de 4 euros/kg (de 1 à <5kg), 3,75 euros/kg (de 5 à <10 kg) et 3,5 euros/kg au delà.

 Lors de vos commandes par mail ou tel, merci à vous de m'indiquer quels produits vous choisissez.

Les commandes et "dé-commandes" sont prises en compte jusqu'à mercredi prochain 19h (06 76 76 21 84 oularreybio@laposte.net).

Si vous souhaitez vous désinscrire du mailing, merci de me le faire savoir par retour de mail.

 L'abonnement "annuel" (carte 12 paniers + 1 gratuit à utiliser sur une période de 365 jours : 12 x 13 = 156 eurosest disponible à tout moment. Paiement possible en trois fois sans frais, par chèques ou espèces. A l'unité et sans abonnement, le prix du panier est de 13 euros.
 Vous pouvez également compléter vos commandes avec les produits suivants (pains, farines, lentilles, noix fraîches, pommes de terre (Roseval, Kerpondy, ...), pommes variées, Miel, Vins, huiles, Confitures Maison 
 Pour de plus amples informations, n'hésitez pas à me contacter via larreybio@laposte.net 
 
12 octobre 2009
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  • : Le blog de Bien Vivre à la Campagne et pour cette année le 8 juillet La Fête du Lac de Marcenay
  • : Proposer à nos amis des informations et des réflexions sur l’environnement, notre patrimoine, des adresses sur les bons produits de notre région, la Bourgogne …
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